Plusieurs localités du nord du Mali sont toujours sous l’occupation des séparatistes. Ces derniers soumettent les habitants à toutes sortes de privations. Maintenant, ils les livrent même à la merci des terroristes. Ce qui prouve bien que contrairement à leurs allégations, les séparatistes sont incapables de prendre en charge les besoins sécuritaires des habitants des localités tombés sous leur contrôle, en mai 2014. Ainsi, le mardi dernier encore, profitant de l’incapacité des séparatistes, des éléments d’AQMI ont fait une incursion dans la localité de Tahtist, située à 40 km d’Aguel Hoc et à 10 km de Talabite. Ils ont procédé à toutes sortes d’exactions contre les habitants. Ils ont même tué deux éléments du MNLA, blessant trois autres et incendié l’un des véhicules de ce groupuscule. Selon des sources concordantes, les assaillants se sont retirés après leur forfait sans avoir enregistré une perte en vie humaine ni matérielle.
Face à cette recrudescence des attaques terroristes, les séparatistes ne font que prouver à la face du monde leur incapacité à protéger les populations des localités tombées sous leur contrôle. Contrairement à leurs allégations, ils ne font que laisser ces habitants à la merci des terroristes. Par ailleurs, à Kidal comme dans d’autres localités sous le joug des séparatistes, les habitants sont dans le dénuement le plus total. Ainsi, le centre de santé de référence de Kidal éprouve d’énormes difficultés depuis le retrait de l’ONG belge Médecins du Monde de la région fin 2014. Au niveau de cette structure sanitaire, le personnel qualifié et les médicaments font défaut. Pire, il n’y a aucun moyen d’évacuation pour les cas les plus critiques. La situation est identique pour les autres services sociaux de base qui n’existent pratiquement plus. L’eau et l’électricité manquent cruellement. A cela s’ajoute le risque d’une troisième année blanche.
Au lieu de satisfaire les préoccupations de ces habitants, les séparatistes ne font que constater les dégâts ou les accentuer. Cet état de fait intervient alors que les négociations de paix dans le cadre du processus d’Alger, bien que terminées, n’ont pas atteint leur objectif.
Contrairement au gouvernement malien, les groupes armés patriotiques et la Communauté internationale, les séparatistes ont refusé de parapher l’accord issu des pourparlers inter-Maliens d’Alger qui ont duré huit mois. Agacée par les enfantillages des séparatistes, la médiation a fixé la date du 15 mai prochain pour la signature définitive de ce document par toutes les parties concernées par la crise au nord du Mali. Au cas où les séparatistes feraient encore faux bond, des sanctions sévères seront prononcées contre eux par la communauté internationale.
Massiré Diop