Bamako - Le chef d’un village du centre du Mali a été assassiné mercredi par des hommes armés, ont indiqué jeudi le gouvernement et la famille de la victime, qui a accusé des éléments islamistes.
"Issa Dicko, chef de Dogo (village situé à 110 km à l’est de la ville de Mopti, ndlr), a été assassiné mercredi par deux jeunes islamistes venus à son domicile à moto", a déclaré à l’AFP un frère de l’homme abattu.
"Trois balles ont été tirées sur le vieux âgé de 62 ans" et "les assassins ont pris ensuite la fuite à moto", a précisé un élu de la région.
Dans un communiqué publié jeudi soir, le gouvernement malien a indiqué que "le chef de village de Dogo a été froidement et lâchement assassiné par des individus non encore identifiés".
Le gouvernement a appelé à une "synergie" entre l’armée malienne, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et les soldats de l’opération française Barkhane "afin de traquer et traduire devant les tribunaux les auteurs des crimes".
Par ailleurs, "les islamistes ont également assassiné mardi au moins deux Touareg armés dans la région de Kidal", bastion touareg dans le nord-est du pays, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire au sein de la Minusma.
La force onusienne est déployée depuis juillet 2013 à la suite de l’opération française Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes du nord du Mali qui avaient pris le contrôle de la région en 2012.
Barkhane, dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne, a succédé en août 2014 à Serval.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central malien, où ces groupes islamistes continuent de mener notamment des attentats et des enlèvements.
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