Un chef de village a été assassiné mercredi par individus non identifiés dans le cercle Youwarou, dans la région de Mopti (centre du Mali), annonce le gouvernement malien dans un communiqué publié jeudi.
Le texte ne donne aucune indication sur les circonstances du meurtre.
"La fréquence de ces crimes barbares et injustifiés, devenus le seul moyen d'affirmation des groupes terroristes dans diverses localités du pays, appelle à plus d'engament et de vigilance", déclare le gouvernement, qui ajoute que de tels crimes " deviennent incompréhensibles, inacceptables et intolérables" au moment même où tout le monde est mobilisé pour le dialogue,
Le gouvernement malien "réitère sa volonté et sa détermination à parvenir à la paix par le dialogue" et en appelle à la synergie FAMA (Forces armées maliennes), MINUSMA (Mission de la paix de l' ONU au Mali) et Barkhane (Opération militaire française dans le Sahel) afin de traquer et traduire devant les tribunaux les auteurs des crimes.
Par ailleurs, le chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, a assuré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta "du soutien total" de la MINUSMA pour les efforts entrepris pour aller de l'avant et signer l'accord de paix et de réconciliation au Mali. "Nous souhaitions que l'accord de paix et de réconciliation au Mali soit fiable et inclusif, et à ce titre, nous continuons à entreprendre des efforts afin d'assurer la pleine adhésion de toutes les parties prenantes à l'accord et à ses objectifs", a précisé Mongi Hamdi dans un communiqué publié jeudi à l'issue d'une audience avec le président malien.
"Nous gardons l'espoir et la conviction que le processus d' Alger sera couronné de succès par la signature de l'accord le 15 mai prochain par toutes les parties prenantes maliennes, parce qu' il n'y a pas d'autre choix que de s'inscrire dans la logique de paix", a déclaré M. Hamdi.
Pour le chef de la MINUSMA, "la signature d'un accord n'est que la première étape d'un long chemin vers la paix, la sécurité, la réconciliation et le développement que suppose la poursuite du dialogue".
L'accord de paix d'Alger a été paraphé par le gouvernement malien et par les groupes armés du nord, à l'exception de la Coordination des mouvements de l'Azawad, qui estime que leurs revendications d'autonomie n'ont pas été prises en compte. F