Mali: Suspension du mot d’ordre de grève : Le secrétaire général de la COSES désavoué par sa base

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Publié le vendredi 24 avril 2015 | Le Débat

Depuis la suspension unilatérale du mot d’ordre de grève de non évaluation après plusieurs mois d’arrêt de travail par le secrétaire général de la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire(COSES), Adama Konaté et ses acolytes, ce dernier est sous le feu des critiques pour haute trahison.

Il est aujourd’hui désavoué par sa base et une pétition est actuellement en cours pour demander son départ. Le secrétaire général aurait-il reçu des propositions concrètes du département pour ainsi trahir ses camarades enseignants dont certains doutaient de sa crédibilité avant qu’il ne soit porté à la tête de ce syndicat ?

C’est le samedi 4 avril 2015 que le secrétaire général de la COSES, Adama Konaté, puisqu’il s’agit de lui, a convoqué en réunion extraordinaire, les secrétaires généraux des comités COSES pour leur faire part de l’évolution de la situation et des nouvelles décisions à prendre. C’est ainsi que 21 secrétaires généraux des comités et coordinations ont répondu à l’appel de leur secrétaire général, Adama Konaté. L’ordre du jour portait sur la non évaluation et le protocole d’accord à signer.

D’entrée de jeu, le secrétaire général, Adama Konaté s’est mis à expliquer un à un les quatorze points de revendication et demander à ses camarades de signer le protocole d’accord avec le département ; arguant qu’il y a eu des avancées dans les négociations. Ce point de vue du secrétaire général ne sera validé car 19 sur les 21 secrétaires généraux des comités et coordinations présents dans la salle ont dit niet.

Des discussions rudes se sont engagées entre eux au point que le secrétaire général, Adama Konaté, a tenu des propos déplacés à l’égard des opposants ; tapant la poitrine qu’il va signer le protocole au prix de son poste.

Les discussions devenues très tendues entre les deux parties, le secrétaire général a demandé d’accorder à lui et sa bande 5 minutes. Ainsi, ils se sont retirés de la salle. A la reprise, le secrétaire général et ses acolytes ont dit tout ce qu’ils avaient à dire sans que personne de l’autre clan ne pipe un mot. N’arrivant point d’accorder les violons, ils ont levé la séance car explique-t-il, le chien aboie, la caravane passe. Comme pour dire que rien ne pourra l’empêcher de signer le protocole avec le département.

Un délégué du clan qui désapprouve la décision du secrétaire général de suspendre le mot d’ordre sans l’aval des autres, a demandé à ses camarades de rester dans la salle. C’est ce reflexe qui a permis aux autres de savoir qu’il y avait des interlocuteurs du département de l’Education nationale qui attendaient le secrétaire général de l’autre côté de la salle de réunion avec une équipe de l’ORTM pour l’enregistrement de la levée du mot d’ordre de grève de non évaluation. Après l’enregistrement, ses camarades l’ont demandé de revenir sur sa décision, il a refusé.

Le coup étant déjà parti, ils ont décidé de mettre en place une commission de crise qui aura désormais comme mission de recueillir les avis des uns et des autres pour les actions futures. Selon certaines sources, une pétition est actuellement en cours et une fois que les 2/3 signent, un congrès extraordinaire sera organisé pour destituer le secrétaire général, Adama Konaté. Déjà, certains qui désapprouvent la décision du secrétaire général lui ont demandé de rendre le tablier. En tout état de cause, la base a décidé de suivre la décision de leur secrétaire général, mais selon des sources, le fauteur sera sanctionné.

Zakariyaou Fomba

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