L’opération lancée le samedi et le dimanche derniers, a permis de mettre hors d’état de nuire, une horde de malfrats, de saisir plusieurs motos et des armes de fabrication artisanale.
Finie, la tranquillité pour les bandits armés qui sèment tristesse et humiliation dans le sahel occidental malien. Le commandant de la région le Colonel Major Ag Takini, ce touareg bon teint resté fidèle au Mali, et ses hommes ont décidé de reprendre l’initiative en investissant le terrain.
C’est dans ce cadre, qu’ils ont mené une vaste opération de sécurisation sur l’axe Nioro du Sahel, Diabali, Nampala entre le samedi et le dimanche. La moisson a été plus que bonne : plusieurs motos ont été saisies ainsi que des armes de fabrication artisanale. Cette mission de sécurisation est une instruction du chef d’Etat Major général des armées, le général Mahamane Touré.
Malgré la modestie des moyens déployés, nos hommes ont vaillamment accompli cette mission de sécurisation avec succès dans les localités de Bengale, de Mounoubougou et de Kouladji à la recherche de terroristes qui ont poussé leur audace jusque dans le delta central du Niger.
Une fois ces secteurs nettoyés, les forces armées maliennes sans moyens aériens ont pénétré dans la forêt de Courgou. Dans cette forêt, ils ont saisi plusieurs engins à deux roues, des armes artisanales et même des véhicules. D’autres descentes ont eu lieu dans d’autres forêts environnantes.
Le détachement basé à Nampala aussi est venu en appui, il a fait de nombreux prisonniers djihadistes. Mieux, il a démantelé une importante cache djihadiste, contraignant ces derniers à fuir. L’entrée en action de ces deux corps des forces armées maliennes a été une bouffée d’oxygène pour les populations de ces localités qui, ces derniers temps, ne dormaient plus que d’un seul œil.
Dans sa mission régalienne de sécurisation du territoire national, l’armée malienne éprouve beaucoup de difficultés et cela depuis l’embargo imposé après le putsch militaire du 22 mars 2012. Le président renversé Amadou Toumani Touré, face aux revers militaires, avait dépêché le général Beguelé Sioro pour acheter environ 1000 tonnes d’armes, et parmi ces armes il y’avait des avions de chasse de type Sukoï.
Les avions devaient survoler les espaces aériens de certains pays européens, mais ces derniers auraient refusé. Et, après le putsch du capitaine Sanogo, les armes qui ont pu atteindre les ports de Conakry et d’Abidjan ont été bloquées à cause de l’embargo. Il y a lieu de songer à équiper davantage notre armée nationale.
Badou S. Koba