Une caravane de presse de deux jours, organisée par l'ASSEP (Association des Editeurs de la Presse Ecrite) en collaboration avec la CANAM (Caisse Nationale d'Assurance Maladie), a permis à une vingtaine de journalistes de la presse écrite de constater dans la capitale des Balazans, la forte adhésion de cette localité malgré quelques difficultés rencontrées au départ.
L’Association des Editeurs de la Presse Ecrite (ASSEP) a organisé du 23 au 24 avril 2015, une caravane de presse dans la région de Ségou. L’objectif visé par cette caravane était de constater sur place, les avancées au niveau de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et de mettre à nu les dysfonctionnements afin d’y trouver des solutions rapidement.
Cette caravane a quitté Bamako, tôt le matin du jeudi, cap pour la première étape, Fana. Dans cette localité, les journalistes se sont rendus à la Pharmacie » Officine Djénéba Maguiraga « . Là, ils ont été accueillis par le Dr. Abdoulaye Sylla, le gérant. Cette pharmacie vient de signer la convention de l’AMO il y a tout juste un mois.
Aux dires du Dr. Sylla, tout se passe bien au niveau de son Officine car les agents ont subi une formation en la matière. Ce qui leur a permis d’amoindrir les difficultés. Cependant, il a constaté le manque de patience de certains assurés pour les cas de rupture de certains produits. Cela aussi est en train de devenir un triste souvenir. A noter que cette pharmacie est la dernière à être conventionnée à Fana par les cinq.
Au Centre de santé de Référence de Fana, l’Assurance Maladie Obligatoire a eu l’adhésion de plusieurs personnes au cours des deux dernières années à Fana, a indiqué le Dr. Salif Traoré, point focal de l’AMO et Administrateur à la Direction régionale du Développement social et de l’Economie solidaire à Fana. Au CSRéf, les assurés sont pris en charge avec tout le respect qu’on doit à un patient. Dr. Traoré a cependant déploré le retour pris dans l’acquisition des imprimés qui viennent de Bamako.
Même son de cloche chez Dr. Tégué Guindo, médecin chef par intérim au CSRéf de Fana qui pense qu’avec l’AMO, il y a une forte fréquentation des centres de santé car les dépenses sont beaucoup allégées. D’après ses statistiques, le centre reçoit plus de 40 assurés en consultation par jour.
L’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) est un régime de satisfaction pour les Maliens, rassure Mme Traoré Maïmounata Yattara, une assurée que nous avons rencontré dans la cours du CSRéf après ses consultations. » Aujourd’hui, je suis très contente d’être assurée à l’AMO et je demande à d’autres personnes de faire comme moi « , a-t-elle conclu.
Comme à Fana, l’hôpital Nianankoro Fomba a reçu la visite de la délégation dans la ville de Ségou. Se sont joints aux caravaniers, nos confrères de Ségou. Pour cette étape, le Dr.Tiécoura Samaké, Directeur général par intérim, a tout d’abord fait l’historique de cet établissement sanitaire qui emploie 213 agents, toutes catégories confondues.
Ensuite, l’occasion a été donnée au Dr. Soungalo Sanogo, point focal de l’AMO de faire l’état d’évolution du régime dans ce centre hospitalier. Aujourd’hui, a-t-il constaté, il y a une forte adhésion à l’AMO de toutes les couches socioprofessionnelles et même des particuliers à Ségou.
Pour preuve, au cours du premier trimestre de l’année 2015, l’hôpital Nianankoro Fomba a reçu en consultations plus de 7500 assurés en AMO contre 5200 prestations à la même période en 2014. C’est pourquoi il a appelé tous les acteurs qui interviennent dans ce régime de s’impliquer davantage pour la prise en charge des Maliens en AMO. Cependant, il a évoqué quelques problèmes au niveau des Pharmacies qui n’obéissent souvent à leur engagement.
L’honneur est revenu au Dr. Cheick Sangaré, prometteur de la Pharmacie Amary Daou et président local de l’ordre des Pharmaciens de Ségou, d’expliquer aux caravaniers l’état de santé de l’AMO au niveau des pharmacies à Ségou. Comme tout régime, l’AMO a connu aussi des débuts difficiles à Ségou. Cela est dû, d’après les explications fournies par Dr. Sangaré, à un déficit de communication. Cette période étant déjà dans les oubliettes, les gens ont beaucoup adhéré à l’Assurance Maladie Obligatoire. Pour preuve, le nombre d’ordonnances augmentent de jour en jour.
Le vendredi 24 avril, direction Markala pour la dernière étape de cette caravane de presse. L’Officine OD du Dr. Traoré Djénébou Oumar a été la pharmacie à recevoir cette délégation. Comme dans les autres localités visitées, Markala aussi a fait un boom en avant en matière d’Assurance Maladie Obligatoire, a déclaré Dr. Traoré Djénébou Oumar. Avant, les patients étaient mécontents de constater que certains médicaments prescrits ne figurent pas sur la liste des produits retenus par AMO. Aujourd’hui, tous les médicaments sont presque dans la convention, a-t-elle constaté.
» Aujourd’hui, avec l’Assurance Maladie Obligatoire, les patients sont de plus en plus nombreux dans les centres de santé car sachant que les coûts sont beaucoup plus réduits qu’avant, a souligné le Dr. Oumar Traoré, gestionnaire du Centre de Santé de Référence de Markala. Le CSRéf de Markala reçoit entre 60 et 75 patients assurés en AMO par mois. Aussi, les problèmes de retard de paiements des factures au niveau des OGD (Organismes Gestionnaires Délégués) et la rupture des produits pharmaceutiques sont devenus une triste réalité. Aussi, il a demandé aux autorités de revoir le système de délivrance des imprimés qui arrivent souvent en retard.
Quant à cette assurée à l’AMO depuis trois ans, elle passe qu’un déficit de communication avait rendu la vie difficile à l’AMO. Aujourd’hui, tout va bien, a renchéri Mme Kadiatou Traoré dit Mah N’Diaye. La situation du Dr. Youssouf Dembélé, un assuré depuis quatre ans à l’AMO et qui n’avait pas accédé à sa carte a été immédiatement géré sur place par les agents de la CANAM qui accompagnaient cette caravane de presse.
Le samedi 25 avril à la Direction générale de la CANAM, c’est un Directeur général M. Luc Togo qui a accueilli les caravaniers pour leur adresser ses sincères remerciements et chaleureuses félicitations. Après la restitution des deux jours de caravane par les journalistes, le Directeur général a donné des explications aux difficultés recensées par les médias sur le terrain avant de projeter des perspectives d’avenir prometteuses.
Youssouf Sangaré
Tous les articles d'actualités
