Le groupe paramilitaire était resté inconnu du grand public jusqu’à une date récente. Le 19 avril dernier, vingt neuf (29) de ses éléments avaient été arrêtés à Gao par les forces armées maliennes, FAMA. Tous étaient des ressortissants de Ouélessébougou, localité située à 65 Km de Bamako. Révélation de taille, nos sources indiquent que leur chef avait été mis hors d’état de nuire, la veille de cette opération. C’était exactement dans la nuit du samedi 18 avril. Qu’est – ce que le FPRD ? Qui était le chef ? Réponses en provenance du Djitoumou.
Ces dernières semaines ont été sanglantes et meurtrières dans la région de Gao. Les victimes des attaques terroristes ne se comptaient plus. Civils et militaires payaient de leurs vies la folie des bandits armés. Récemment, ce sont les chauffeurs des camions de ravitaillement qui ont durement payé. A la mi-avril, quatre chauffeurs ont été abattus de suite. Vers le 19 avril 2015, deux autres victimes ont été enregistrées dans leurs rangs. Tous ces évènements avaient été précédés par des tirs de roquettes, des explosions bizarres, etc.
Autant d’évènements qui poussèrent les forces armées maliennes (FAMA) à redoubler de vigilance. C’est ainsi que le dimanche 19 avril, une trentaine d’individus ont été interpellés dès leur entrée dans la ville de Gao. Leur interpellation aurait eu lieu à Guidara, un quartier situé au bord du fleuve. L’on apprendra plus tard que les suspects, au nombre de 29, étaient tous originaires de Ouélessébougou. Des armes et autres matériels de guerre auraient été retrouvés sur eux. L’information a fait le tour du pays en début de semaine dernière.
Aujourd’hui, tout porte à croire que l’on avait en face une véritable opération coordonnée par les FAMA contre les bandits armés et autres miliciens. Certains parlèrent effectivement de » milice d’auto – défense pro – gouvernementale » s’étant muée en » mouvement dissident « . Difficile d’y croire pour le moment. Ce que l’on sait, c’est qu’à la veille de l’opération menée à Gao, des patrouilleurs avaient fait leur incursion à Ouélessébougou, localité située à 65 Km de Bamako.
Selon des sources locales, en début de nuit du samedi 18 avril, des dizaines de militaires en tenues de combat de la Direction de la Sécurité Militaire avaient encerclé la commune. Toutes les entrées et sorties étaient filtrées.
Finalement, aux environs de 22 heures, un assaut fut donné dans un endroit isolé. Un homme y a été arrêté. C’était effectivement le » nerf » de l’opération coup de poing. Toujours selon les mêmes sources, il s’agissait d’un certain Effad Ag Kolla Cissé, un ex – Major de la gendarmerie nationale.
Il est présenté comme le chef du FPRD (Front pour la Restauration de la Dignité). Il s’agirait apparemment là d’un mouvement armé jusqu’ici inconnu du grand public. Il est actuellement dans les mains des services compétents pour des besoins d’enquêtes approfondies. Bref, chapeau aux vaillants soldats des FAMA. A Gao, la gendarmerie a bien fait parler d’elle. Récemment, les Services Secrets avaient mouillé les maillots dans diverses opérations. Et maintenant à Ouélessébougou, la Sécurité Militaire emboîte les pas.
B. Koné