Caritas Mali et ses partenaires ont organisé, samedi dernier au Centre Djoliba, une conférence débat dont le thème était « Regards croisés sur l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ». La conférence, présidée par le secrétaire général de Caritas, Prof. Théodore Togo, a été animée par d’éminents professeurs comme Baba Berthé, Mohamed Touré et Abdrahamane Bengaly, face aux acteurs politiques et de la société civile qui ont, soit dénoncé l’accord, soit l’ont soutenu.
Caritas Mali s’est engagé, suite aux douloureux événements qui ont marqué notre pays et dont les séquelles sont encore vivaces, dans sa construction à travers des actions d’informations et de sensibilisation des citoyens et citoyennes sur les enjeux et les défis liés aux élections, à la justice, à la paix et à la réconciliation nationale. Selon secrétaire général de Caritas Mali, Theodore Togo, l’accord dit d’Alger qui focalise l’attention des différentes composantes de la nation malienne diversement apprécié et interprété se trouve aujourd’hui au cœur des préoccupations actuelles, car « inacceptable pour certains parce que ne résolvant aucun problème de fond, très insuffisant pour d’autres si l’on ne voudrait plus tomber dans les mêmes erreurs que par le passé, une opportunité pour d’autres encore pour une sortie de crise ». Il s’agit pour Togo de tracer de voies pour permettre aux maliens de se retrouver autour des valeurs et des principes qui fondent la République, de vivre dans la paix et dans la cohésion sociale, de promouvoir le meilleur vivre ensemble et de faire de la crise qui a profondément marqué notre pays une opportunité d’amorcer un véritable développement économique et social.
Selon le conférencier, Prof. Baba Berthé, l’accord paraphé par le gouvernement malien est bon en soi, mais non parfait, car présentant des insuffisances. A en croire le conférencier, le gouvernement en est conscient et étant donné qu’il est en action, il est obligé de choisir la solution la moindre pour éviter la situation de blocage dans laquelle se trouve le pays. Pour le professeur Baba, un document parafé n’acquiert pas une valeur juridique avant sa signature. Raison pour laquelle le document demeure en l’état de projet jusqu’au jour de sa signature définitive.
Cyrille ADOHOUN