En marge de la caravane, le directeur général de la CANAM, Luc Togo a reçu avant-hier, les journalistes qui y ont participé pour faire le point. Les journalistes lui ont fourni toutes les informations recueillies sur le terrain. Il s’agit des préoccupations exprimées par les différents acteurs. Il a pris bonne note et a promis de mettre tout en œuvre pour trouver dans un délai court des solutions appropriées.
Dans ses explications, il a mis un accent particulier sur les perspectives qui sont bonnes. Pour lui, ce qui peut faire avancer une réforme c’est de prendre conscience des difficultés et de les corriger au fur et à mesure. « Tant qu’une réforme est en chantier elle aura toujours des difficultés », a fait remarquer le directeur général. La caravane, a-t-il dit, a permis d’aller voir comment les acteurs vivent l’AMO au quotidien. L’engouement autour de l’AMO est sans conteste. Selon lui, ceux qui étaient réticents commencent à se manifester. Le gros se trouve au sein des forces de défense et de sécurité. Par exemple la police est à 80%, la protection civile est à 75%. En ce qui concerne l’armée, presque tous les militaires se sont manifestés à la fin du mois de mars 2015.
Les perspectives
On le voit donc la tendance est à la hausse en ce qui concerne les adhésions. Pour chacune des difficultés recensées, des solutions sont déjà en branle. Au niveau des paiements avec des mesures en cours, la tendance est au respect d’un délai de quinze jours pour l’INPS. Pour le paiement au niveau régional des dispositions sont d’ores et déjà prises au niveau de l’INPS. Au niveau de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS), des voies et moyens sont envisagés pour accélérer la procédure de paiement. Le directeur général a reconnu que la tâche n’est pas aisée puisque ce sont environ 10 000 factures qui sont envoyées par jour.
Pour les cas de fraude, une étude est en cours pour voir comment appliquer les sanctions pour les éventuels cas de fraude. Pour le moment l’accent est mis sur la sensibilisation. La question de la délivrance de la carte est devenue récurrente. Selon le présent dispositif, les cartes doivent être faites par une tierce personne. Cette pratique a montré ses limites.
Le directeur général a informé que dans un futur proche, les cartes seront faites à l’interne avec célérité. Cela nécessite l’acquisition de matériels pour leur confection. Elles seront biométriques et seront liées aux cartes NINA. A propos des feuilles, le directeur général a soutenu que c’est dans un souci de rationalisation que les feuilles sont centralisées à Bamako. Mais des dispositions sont en cours pour décentraliser avec prudence parce qu’il ne faut pas que les feuilles deviennent des cacahouètes. Même s’il a reconnu qu’il n’y a jamais un système d’assurance où il y a zéro fraude.
M.M.B