La Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA, rebelle touareg) a réagi à la prise de la ville de Ménaka (nord) en l'imputant à l'armée malienne et à ses milices, dans un communiqué publié lundi.
"La ville de Ménaka a été attaquée par des éléments de l'armée malienne et de ses milice", affirme la CMA qui estime que "la gravité de l'agression est d'autant plus inacceptable qu'elle intervient au lendemain d'un engagement définitif de la CMA à parapher l'accord dans les plus brefs délais, transmis au chef de la Minusma (mission de l'ONU).
La prise de Ménaka des mains de la CMA a été annoncée lundi par le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, loyaliste) suite à des affrontements.
La Direction de l'information et des affaires publiques de l'armée malienne (DIRPA) a affirmé à Xinhua que les militaires maliens n'ont pas participé aux combats. "Ils sont à Ménaka dans le camp avec les Casques bleus, ils respectent le cessez-le-feu. Ils n'ont donc pas pris part aux combats", a déclaré le colonel Souleymane Maïga, directeur de la DIRPA.
Il a précisé que, depuis les combats de Kidal du 21 mai 2014, l'armée malienne est cantonnée dans le camp de Ménaka.
Par ailleurs, le gouvernement malien a, dans un communiqué publié lundi soir, exprimé sa "grande surprise et sa forte préoccupation" au sujet des affrontements à Ménaka, région de Gao, "entre certains groupes armés".