Le chef de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (MINUSMA), Mongi Hamdi, a appelé au calme et à la raison suite aux affrontements entre les groupes armés rivaux, le MNLA (rebelle touareg) et le groupe d'autodéfense Gatia (loyaliste) et la prise de la ville de Ménaka (nord du Mali) par le Gatia.
Dans un communiqué, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la MINUSMA a "mis en garde les parties prenantes sur les conséquences graves que leurs actions pourraient entraîner sur le processus de paix au Mali" et a "exhorté les parties à cesser immédiatement les hostilités et à retourner sur leurs positions".
Pour la MINUSMA, "cette résurgence de tensions met en péril les efforts de tous pour restaurer une paix durable au Mali".
Le communiqué indique que le chef de la MINUSMA s'est rendu à Nouakchott le 26 avril pour rencontrer les représentants de la CMA qui ont réaffirmé leur pleine adhésion au processus de paix en cours et ont confirmé leur intention de parapher l'accord de paix d'Alger.
Cet accord, déjà paraphé par le gouvernement malien et une partie des mouvements armés, doit être signé le 15 mai prochain pour entrer en vigueur.
"Des mois de négociations intenses impliquant toutes les parties en vue de mettre un terme à la crise malienne pourraient être menacés", souligne le communiqué de la MINUSMA.
"Ces actions constituent de graves violations des accords de cessez-le-feu", dénonce le texte.
La MINUSMA rappeIle la déclaration du 6 février 2015 du président du Conseil de sécurité des Nations unies évoquant des mesures appropriées, y compris l'imposition de sanctions ciblées à l'encontre de ceux qui reprennent les hostilités et violent le cessez-le-feu", indique le texte.
"Je lance donc un appel au calme et à la raison pour le bénéfice de tous les Maliens. La crise qui a secoué le Mali se résoudra uniquement par la voie du dialogue. Je reste convaincu que toutes les parties feront montre de sagesse et de raison pour signer un accord de paix historique", a conclu le représentant de l'ONU.
Le gouvernement malien a publié lundi un communiqué pour condamner cette reprise des hostilités et ce regain de violence "au moment même où, avec la communauté internationale et les parties prenantes, tous les efforts sont en train d'être déployés pour arriver à un accord de paix, gage d'un retour de la stabilité et de la reprise des actions de développement".