De tous les micros trottoirs réalisés par les radios de proximité, aucune voix ne s’est levée pour décrier l’action de l’Ozone, cette société d’assainissement et de salubrité qui a nouvellement la charge d’assainir la capitale du Mali, Bamako.
Tous, comme à l’unisson ont salué les actions de cette société mais très peu ont dit ce qu’il faut faire pour leur rendre leurs tâches faciles.
Pourtant, comme dit les affiches dans certains endroits, «aidez à rendre propre» ou encore «nettoyer c’est bien mais ne pas salir c’est encore meilleur». La population de Bamako, dans son ensemble n’a pas fait sien ce slogan qui pourtant est d’un sens civique assez élevé. Ce qui s’est passé dimanche dernier se passe de tout commentaire.
Ce dimanche 26 avril, il est 11h 05, nous étions dans la circulation. Notre voiture suivait une autre de marque Renault Scenic, immatriculée AL 9695 M2. A bord de cette voiture, nous n’avons vu que des dames bien mises dans leurs boubous bazins luisant. Nous étions à l’entrée du Pont Fhad, côté Badalabougou, quand une passagère sort sa main avec des zestes d’orange et les jette sur le goudron.
Une fois, deux fois, nous étions meurtris par ce geste. Nous avons attendu une troisième fois pour sortir de notre voiture, au risque de créer un embouteillage, afin de ramasser ces déchets. Y a-t-il combien de gestes de ce genre dans la circulation de Bamako ? Ils sont combien ces passagers qui rendent coupable de tel geste ?
Que ça fait mal de voir de tel comportement avant, et maintenant plus que jamais. Que peut-on conseiller à cette dame qui peut-être de façon inconsciente salit et dégrade l’environnement ? Madame, sachez que vous devez tout simplement garder ces déchets jusqu’à destination. Une fois arrivée, vous les mettez tout bonnement dans la poubelle. Quand une femme manque le sens de la propreté, les ordures se rendront maître des lieux, une insécurité sanitaire s’installe, la vie des Hommes est alors menacée.
Que fait-on des poubelles installées par Ozone ? Sûrement pas pour décorer les rues et les Avenues mais à accueillir les ordures que nous aurons entre nos mains pendant que nous sommes dans la rue. He population de Bamako ! Ayons pitié de nous-mêmes.
SANGARE