L’Association Professionnelle des banques et Etablissements Financiers du Mali a organisé pendant deux jours, du 24 au 25 avril, au CICB et à l’Azalai Hôtel Salam, la cinquième édition de la journée des banques et établissements financiers.
Elles étaient placées sous le patronage du ministre de l’économie et des finances, Mamadou Igor Diarra, en présence d’une vingtaine des directeurs généraux et représentants des banques et établissements financiers, de partenaires et clients.
Cette édition se tenait dans un contexte de relance de l’économie malienne, après la crise politico sécuritaire qui avait sérieusement ralenti les activités économiques du pays. Elle s’inscrit dans la mise en œuvre du programme d’activités 2015 de l’APBEF et pour objet d’assurer : la promotion et la vulgarisation des produits et services bancaires, l’information, la sensibilisation et l’éducation financière des populations, la bancarisation de l’économie, l’appui à la formation des étudiants des filières bancaires, financières, comptable, gestion et de marketing. Le thème retenu pour cette 5é édition porte sur le financement des PME : « défis et opportunité » l’amélioration de l’accès au financement des petites et moyennes entreprises constitue aujourd’hui une préoccupation croissante au mali. Les difficultés d’accès au financement occupent une place de choix parmi les obstacles auxquels sont confrontés les PME, surtout en période de démarrage des activités. La journée donnera l’occasion d’ouvrir le débat avec les principaux acteurs et de trouver des solutions innovantes.
La journée s’articule autour de trois activités : le salon d’expos des banquiers et établissements financiers, un cadre d’échange entre les acteurs, les conférences débats qui ont pour thème le financement des petites et moyennes entreprise ‘’défis et opportunité’’ le prépayé, facteur de promotion pour l’inclusion financière et la soirée de gala nuit du banquier. Dans laquelle, est prévue la remise des diplômes et des trophées, non seulement aux meilleurs élèves des écoles supérieurs des finances-banques et marketing de la place, qu’aux entrepreneurs (20 de chaque secteur) qui se sont distingués dans les domaines du commerce, des métiers et investissements privés. Conformément au thème de cette cinquième édition, nous avons le devoir de récompenser des acteurs des PME qui se sont distingués dans leurs activités respectives indiqué le président de l’APBEF, Toutes ces activités offrent un cadre d’échange et rencontre entre banquier et population, clients, associations socioprofessionnelles et aux étudiants pour discuter avec les banquiers en dehors habituels et surtout pour mieux connaitre les produits et services. Les deux thèmes de la conférence débat ont été respectivement développé par Moussa Alassane Diallo, président de l’APBEF, PDG de la BNDA Mali et Blaise AHOUANTCHEDE, directeur général de GIM UEMOA.
Au cours de son exposé, ce dernier dira que les banques et le GIM UEMOA sont des pionniers de cette inclusion financière, et que de grands efforts sont réalisés par différents acteurs publics, parapublics et privés, pour fournir des services financiers aux populations pauvres et au monde rural. Cependant l’inadéquation des infrastructures, la faible densité des populations dans certaines zones, les frais d’installation et de gestion des points de service, l’inadéquation des règles de gestion du système financier au monde rural, sont autant de défis à relever par nos Etats, le BCEAO, le GIM UEMOA, ainsi que les établissements bancaires et financiers de l’union.
Rappelons que l’APBEF-Mali est une association à but lucratif à laquelle adhère et est tenu d’adhérer toutes banques ou établissement financier exerçant son activité au mali. Elle à pour but de créer et d’entretenir des rapports utiles entre ses membres. De procéder à la collecte de données et information intéressant la profession et de réaliser des enquêtes ou études susceptibles d’éclairer l’action des membres et d’améliorer leur image auprès de la clientèle et des autorités.
ENCADRES
LE PRESIDENT DE L’APBEF, MOUSSA ALASSANE DIALLO
« Au Mali, le taux de bancarisation est le plus élevé. Il est à l’ordre de 16% pour 14,1% sur tout l’espace de l’UEMOA »
Dans son intervention, le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo, demeure convaincu que la recherche de l’inclusion financière au Mali se fera dans un cadre concerté avec l’ensemble des agents économiques et des partenaires sociaux.
Il a indiqué : « Il est aujourd’hui opportun de mutualiser nos expériences, de capitaliser nos acquis et de les mettre au service du développement économique social et culturel de notre pays. Au regard de l’intérêt grandissant des populations, des consommateurs et des autorités politiques pour cette activité majeure, la journée de l’APBEF- Mali se veut un cadre de dialogue, de concertation et d’échange entre les acteurs de l’économie, pour l’accroissement du taux de bancarisation sur le plan national. Ce taux, contrairement à ce que beaucoup de gens estiment, n’est pas décevant.
Il est à l’ordre de 16% pour 14,1% sur tout l’espace de l’UEMOA. Notre objectif est de l’amener à l’ordre de 20%. Pour cela, nous-nous félicitons du taux d’accès aux services financiers au Mali, qui est de 32% cette année. De nos jours, la politique de rapprochement de la banque à ses clients suit allègrement son petit bonhomme de chemin au Mali, surtout à Bamako, où chaque commune, chaque grande artère ou place importante de la capitale dispose des services bancaires adéquats. Ce succès, l’APBEF compte l’étendre au reste du pays par l’articulation des systèmes financiers décentralisés, à savoir le micro finance. Elle ambitionne d’être un cadre d’analyse, de dialogue et une force de proposition sur les grandes préoccupations de la profession bancaire au mali.
IGOR DIARRA AU DIAPASON
Le ministre malien de l’économie et des finances Mamadou Igor Diarra s’est félicité de la confiance retrouvée entre les partenaires financiers qui participent à la relance économique du Mali, après la crise qu’a connu le le pays. Il a aussi déclaré que « le gouvernement malien et ces financiers se donneront la main pour œuvrer à une économie performante afin d’assurer le développement du Mali ». Le ministre de l’économie et des finances a estimé que ces débats enrichissants, issus des journées avec les acteurs, opérateurs économiques et établissements et banques, devraient permettre d’ouvrir la porte d’accès à d’autres financements pour les petites et moyennes entreprises (PME)
Alassane Cissé