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Le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation : Fédérateur des initiatives pour la stabilité du pays
Publié le mercredi 29 avril 2015  |  Notre Printemps
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de remise de motos au gouvernement du Mali
Bamako, le 15 avril 2015 au ministère de l`Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA a réceptionné un lot de 565 motos offerts par le PNUD dans le cadre des opérations d`achèvement et de pérennisation du RAVEC.




Le ministère de l'administration du territoire et de la décentralisation est au cœur de l'administration, il assure sur tout le territoire le maintien et la cohésion des institutions du pays.

Le Ministère de l’intérieur est chargé de l’organisation matérielle des élections politiques, mais également de la préparation et du suivi du scrutin électoral. Son organisation, ses moyens humains et matériels constituent l’outil privilégié de l’État pour garantir aux citoyens l’exercice des droits, devoirs et libertés réaffirmés par la Constitution du Mali. Ses missions essentielles s’articulent aujourd’hui autour de deux grands pôles.

L’Administration du territoire, dans ce cadre, a pour rôle d’assurer la représentation et la permanence de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, selon le découpage territorial, c’est-à-dire dans les huit régions du mali et le district de Bamako ; de garantir l’intégrité des institutions publiques sur l’étendue du territoire. Elle veille au respect des libertés locales et des compétences des collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation. Elle garantit la sécurité des citoyens et des biens ; cela suppose d’élaborer et faire respecter les règles garantissant aux citoyens l’exercice des libertés publiques, notamment par le suffrage universel. Elle veille également à protéger la population contre les risques ou fléaux de toute nature et contre les conséquences d’un conflit éventuel.

Ces missions sont remplies par les services rattachés au ministre, les directions spécialisées de l’administration centrale du ministère et assurées sur l’ensemble du territoire par les préfectures et sous-préfectures. Parce qu’elles sont confrontées aux réalités, au plus près des attentes des citoyens, leur activité témoigne des efforts de déconcentration entrepris par l’État.

Sa mission est d’être au sein de l’État, l’interlocuteur privilégié des collectivités territoriales.

C’est pourquoi, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Mr Abdoulaye Idrissa Maiga, à entrepris des vastes chantiers pour réunir autour de lui, les forces de la nation, les partis politiques, la société civile, pour réussir les élections et amorcer le processus de décentralisation qui à tant perduré ; enfin ramener les Maliens autour de l’essentiel, des valeurs fondamentales et idéaux qui ont toujours caractérisé ce beau pays de dialogue et de paix.

Dans les perspectives, il est également indiqué d’élaborer et asseoir une véritable politique de développement et de mise en valeur des potentialités et pourquoi pas une Loi d’Orientation pour le Développement durable des régions territoriales, principalement des régions du nord. C’est à cet effet que Monsieur le Président de la République a indiqué clairement au ministre de l’intérieur et de la décentralisation l’option de construire, dans le cadre d’un dialogue consensuel et prospectif, le renouveau de la modernisation de l’Etat, à travers une décentralisation cohérente dans ses principes et performante dans sa mise en œuvre.

L’objectif général consiste à élaborer une nouvelle politique nationale de décentralisation, qui permet d’asseoir des territoires viables et compétitifs, porteurs d’un développement durable et construire une cohérence territoriale, par une réorganisation de l’espace et l’émergence de pôles de développement.

Depuis l’avènement de la démocratie, de 1992 à nos jours, l’Etat à entrepris la création des 703 communes et s’est lancée dans un processus irréversible de renforcement continu de la décentralisation. Suite aux événements que le pays à connu le processus a conduit fondamentalement à deux réformes majeures, réalisées respectivement sous la II et III république.

La première réforme à posé les libertés locales plus affirmées, avec la création des 703 communes, la promotion de la déconcentration et la régionalisation de la planification. La deuxième réforme, dans le souci d’accroitre la proximité de l’Etat et la responsabilité des collectivités locales, consacre la régionalisation, avec notamment l’érection de la région en collectivité locale, la création des communes d’arrondissements, le transfert aux collectivités locales de compétences dans neuf domaines ; l’institution, comme principe, du contrôle de légalité a posteriori et la libre administration des collectivités locales. A la pratique, cette politique de décentralisation au Mali a permis d’engranger des avancées administratives et institutionnelles indéniables.

Mais beaucoup de limites pèsent encore sur sa mise en œuvre. Il s’agit notamment des faiblesses objectives du cadre institutionnel et organisationnel de la décentralisation pour la promotion du développement territorial ; La faiblesse de la politique d’aménagement du territoire limitée par une architecture territoriale rigide ; du manque de viabilité des collectivités locales et de valorisation des potentialités de développement de ces territoires ; de la faiblesse de la gouvernance locale accentuée par une multitude d’acteurs avec des préoccupations parfois différentes ; de la faiblesse de la coproduction des acteurs du développement territorial, qui induit fortement l’inefficacité des interventions et l’incohérence et l’inefficience des mécanismes de financement du développement local accentuées par l’insuffisance des moyens, des ressources locales.

Le contexte et la faiblesse de ces politiques et stratégies de développement, appliquées jusque là, entrainent la nécessité d’initier des alternatives susceptibles de corriger les déficiences et de réaliser des progrès significatifs, à l’échelle nationale et un développement local harmonieux et durable.

Au regard des résultats, il appartiendra de faire le bilan de la politique de décentralisation afin d’ouvrir un chemin pour un véritable développement.

Alassane Cissé
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