Bamako- Deux membres de la garde nationale malienne, une composante de l’armée, ainsi qu’un enfant, ont été tués mercredi matin à Goundam (80 km de Tombouctou) par des hommes armés, a appris l’AFP de sources concordantes.
"Des hommes armés sont venus vers 05H00 (locales et GMT) par surprise, tirer violemment dans le camp de la garde de Goundam. Deux militaires et un enfant ont été tués", a déclaré une source militaire malienne jointe dans le nord.
L’information a été confirmée par une source sécuritaire au sein de la mission de l’ONU au Mali (Minusma).
"Les assaillants seraient venus de l’est. Il étaient en voiture. Ils ont également enlevé un véhicule dans le camp des gardes", a indiqué cette source.
L’attaque n’a pas été revendiquée. Elle intervient au moment où la communauté internationale s’inquiète pour un "processus de paix en danger" dans le nord du Mali après la reprise des hostilités lundi entre les groupes progouvernementaux et la rébellion, qui a annoncé son intention de parapher l’accord d’Alger, près de deux mois après Bamako et ses alliés.
En janvier, des combattants jihadistes avaient lancé une série d’attaques dans le centre du Mali, tuant au moins 11 militaires maliens le 5 janvier lors de l’assaut d’une garnison à Nampala, près de la frontière mauritanienne.
L’attaque contre la garnison de Nampala avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), via l’agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar.
Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.
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