Bamako - Des combats opposaient mercredi en fin d’après-midi des rebelles à l’armée malienne dans la localité de Léré, dans le centre du pays, près de la frontière mauritanienne, ont indiqué à l’AFP une source militaire malienne et un élu local.
"Les groupes de rebelles touareg armés nous attaquent depuis 16H00 (locales et GMT). Nous ripostons, et défendons nos positions", a déclaré à l’AFP un colonel de l’armée malienne joint sur place, précisant que les assaillants sont arrivés à bord de plusieurs véhicules par l’ouest de la ville.
L’officier supérieur a affirmé que ces "rebelles touareg armés" étaient des combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg)
Un élu de la localité interrogé par l’AFP au téléphone a confirmé les affrontements en cours.
"Nous sommes sous les balles. Tout le monde est caché à la maison. Les rebelles tirent, l’armée malienne aussi", a-t-il affirmé.
La CMA avait prévenu dans un communiqué mardi soir qu’il ne lui restait "d’autre choix que celui d’user de son droit à l’exercice de la légitime défense pour protéger les populations civiles, ses hommes et ses positions" après la prise lundi par des groupes pro-Bamako de ses positions à Ménaka (nord-est), près de la frontière nigérienne.
Le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi, a déclaré mardi "le processus de paix en danger" après l’attaque de Ménaka et des tirs mardi matin à l’extérieur de Tombouctou (nord-ouest) contre des véhicules de la force de l’ONU par la rébellion, qui a reconnu une "méprise", selon la Minusma.
Le gouvernement malien, accusé par les rebelles qui incriminent "des éléments de l’armée malienne et de ses milices", a assuré lundi soir avoir appris "avec une grande surprise et une forte préoccupation" les affrontements de Ménaka, "entre certains groupes armés".
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