Dans sa parution n° 3733 du mardi 28 avril, L’Indépendant a publié, en exclusivité, un document dit officiel, avec ce titre : « Plus de 663 milliards de FCFA injectés dans la Défense et la Sécurité sous ATT de 2002 à 2012 ». Le lendemain, le même journal apporta un rectificatif, en précisant que ce sont 897 milliards de FCFA au lieu de 663 milliards de FCFA.
En effet, ce document montre que l’évolution du budget de la Défense a connu une hausse exponentielle de 200% de 2002 à 2012. Le chapitre consacré à l’achat et au fonctionnement du département a été majoré durant la même période de 60%.
Concernant la Sécurité, le fameux document atteste que le budget de ce département a connu une augmentation de 42% durant la décennie ATT.
Dans le commentaire du document, on met l’accent sur la « volonté politique d’ATT », suivie des fleurs qu’on déjà vues et revues. Ce qui nous fait douter du caractère officiel du document. C’est certainement, un baron très zélé du régime défunt qui, sur la base des informations reçues, a produit un document avec des tableaux et des graphiques, suivis d’un commentaire digne de l’époque des communistes. Ce n’est pas grave. Ce qui est important : pour quel résultat ce montant faramineux-897milliards de FCFA- a été investi ?
Pour accueillir les revenants de la Libye avec plusieurs dizaines de millions qu’ils ont utilisés contre leur pays. Où sont les achats d’armements, d’hélicoptères, inscrits dans les budgets sous ATT ? Ils sont invisibles. Alors qui a détourné les fonds destinés à cet investissement ?
Ce montant astronomique n’a servi à rien puisque l’armée n’a gagné aucune bataille sous ATT. Même le petit berger de Tin – Essako, Ibrahim Ag Bahanga, est parvenu à dérouter une armée qui manquait de tout : nourriture, armes, véhicules. Ne parlons pas de primes qui sont détournées sous l’œil impuissant des soldats, contraints au silence radio.
Cette propagande que des partisans mal inspirés d’ATT entreprennent, depuis quelques mois, ne sert pas leur champion. Au contraire, elle contribue à l’enfoncer davantage, à le compromettre dangereusement. Alors qu’il est dans sa paisible cachette de Dakar, au bord de l’Océan Atlantique, loin des racontars bamakois. De grâce, qu’on laisse ATT vivre tranquillement le reste de sa vie. Il y a eu beaucoup de mensonges à son endroit. Et ceux qui veulent le défendre, le font très maladroitement. Ils en rajoutent à la polémique. Alors, foutez la paix à ATT ! Battez-vous politiquement par vous-mêmes et pour vous-mêmes. ATT a désormais son avenir derrière lui.
A suivre.
Chahana Takiou