Bamako - Trois personnes ont été tuées et 28 autres blessées jeudi dans le nord du Mali par l’explosion d’une mine au passage de leur minibus près de Gao, a appris l’AFP de sources concordantes.
"Ici à l’hôpital de Gao, nous avons reçu trois corps de civils et 28 blessés", a déclaré une source hospitalière, faisant état de six blessés graves.
Selon un des survivants interrogé par l’AFP, le minibus se dirigeait à une foire hebdomadaire à 25 km de Gao, la principale ville du nord du pays, lorsqu’il a sauté sur une mine.
"Il y a eu un bruit et c’était la panique. trois personnes ont été tuées", a-t-il indiqué.
Dans un rapport publié le 14 avril à la suite d’entretiens en février/mars avec plus de 150 victimes et témoins à Gao et Bamako, l’organisation Human Rights Watch (HRW) déplorait que "deux ans après l’intervention militaire menée par la France dans le pays en crise, il règne toujours une anarchie et une insécurité généralisées".
"La criminalité endémique, les attaques perpétrées par les groupes armés et
les abus commis par les forces de sécurité constituent un risque pour les citoyens ordinaires au centre et dans le nord du Mali", selon Corinne Dufka, responsable de HRW pour l’Afrique de l’Ouest, citée dans le document.
Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et toujours en cours.
Mais l’insécurité perdure dans des zones entières échappant encore au
contrôle du pouvoir central, notamment les attentat-suicide, la pose d’engins
explosifs et les enlèvements.
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