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Moussa Mariko dit Balla, président de «Solidaris223» Un «Sankariste» sur le front humanitaire
Publié le samedi 2 mai 2015  |  Le Reporter




Il s’ironise en se disant avoir les yeux d’un chat. Et pourtant, Moussa Mariko dit Balla a tout de ce félin. Ne serait-ce que par sa propension à toujours rebondir là où il faut et au moment où il faut pour soulager des cœurs et des âmes en détresse, redonner espoir à ceux qui pensent être oubliés de tous et abandonnés à leur triste sort.

Ce jeune homme d’affaires a lancé «Solidaris223» pour restituer la solidarité et la générosité comme des valeurs cardinales de société malienne, voire africaine. Clin d’œil sur un activiste du social qui se revendique Sankariste et qui assume son estime pour le Général Moussa Traoré à qui il rend fréquemment visite quand il est à Bamako.

Jeune entrepreneur de 38 ans, Moussa Mariko dit Balla est aujourd’hui un modèle d’engagement pour la jeunesse malienne voire africaine. Comptable de formation, c’est un jeune entrepreneur qui a acquis des bases solides dans le domaine des affaires auprès de sa mère, Mme Mariko Fadima Siby, qui est la promotrice de l’Unité de transformation et conditionnement des denrées alimentaires (UCODAL) et l’une des premières femmes entrepreneures du Mali. C’est surtout pendant la crise institutionnelle que le Mali a traversée de janvier 2012 à septembre 2013 que Balla s’est illustré en mobilisant la diaspora malienne de Belgique, de France et de Hollande pour contrer la campagne de désinformation entreprise par les lobbies soutenant les renégats du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla). Pendant les 18 mois qu’a duré cette crise, il a organisé et participé à plusieurs manifestations, réunions et colloques à travers l’Europe, animé les réseaux sociaux en relayant des informations crédibles diffusées par les médias, en dénonçant les crimes commis à Tombouctou, Gao et Kidal par des terroristes au nom de l’Islam.

Démocrate convaincu, Balla s’est aussi beaucoup battu pour le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Il a toujours tenu tête à ceux qui cherchaient par tous les moyens à donner plus de crédit et de légitimité au Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cnrdre). Cet engagement lui a valu d’être l’un des lauréats de la première édition de «La Nuit du Mérite, Bruxelles 2014», organisée par l’Agence «YAMBI Développement». Le jeune leader engagé a reçu sa distinction le 11 octobre 2014 dans la capitale belge. Une récompense méritée en raison de son engagement, de 1990 à nos jours, à défendre la cause du Mali, la démocratie, la justice et l’égalité dans ce pays.

«Nous sommes très fiers de lui. Cet homme généreux et engagé pour le Mali, sa Patrie, est récompensé pour sa bonté, son engagement et surtout sa générosité», a témoigné une admiratrice sur sa page Facebook. Ancien animateur du mouvement estudiantin des années 90 avec l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), Balla est aussi un grand admirateur de son homonyme général Moussa Traoré, renversé le 26 mars 1991 (19 novembre 1968-26 mars 1991) par une insurrection populaire autour de l’Aeem. Mais il assume sa relation avec l’ancien président qu’il considère comme l’un de ses pères spirituels et aussi un conseiller.

Un homme de conviction

Se reconnaissant dans la «Révolution» patriotique amorcée par le regretté Thomas Sankara (assassiné le 15 octobre 1987), Moussa Balla a très tôt appris à se battre pour ses opinions et à défendre ses convictions. Ses camarades d’âge se souviennent ainsi de lui comme un leader mobilisateur de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), une organisation qui a ébranlé puis favorisé l’avènement de la démocratie au Mali en mars 1991. «J'ai participé très activement dans la cellule de crise que l'Aeem avait mise en place dans les quartiers pour récupérer les biens volés lors des casses domestiques en 1991», se rappelle-t-il.
L’indécrottable «Sankariste» a aussi milité sur Front de la jeunesse indépendante et révolutionnaire (Fjir). De nos jours, l’activiste est membre du Collectif des Maliens de Belgique et de l’association Open Mali-Belgique qui milite en faveur d’une «Enfance noble au Mali». Et ces derniers temps, Balla est omniprésent sur le front socio-humanitaire à travers l’Association «Solidaris223», lancée avec des amis qui partagent les mêmes convictions socio-politiques que lui. C’est une association caritative pour la défense des droits des enfants et des plus démunis qui a déjà à son compte des actions d’envergure en faveur de structures d’accueil d’enfants et d’adolescents en situation difficile, notamment l’orphelinat Niaber de la Fondation Ase-Mali et la Pouponnière de Bamako-Coura qu’il avait associée à sa distinction. D’ailleurs, c’est à cette organisation caritative qu’il avait dédié le trophée qui lui a été décerné en Belgique en octobre dernier. «Je dédie ce trophée à la Pouponnière de Bamako, à l'association Solidaris223 et à tous ceux et toutes celles qui sont à mes côtés pour venir en aide aux enfants démunis de notre pays», avait-il déclaré après la cérémonie du 11 octobre dernier.

Allamako, une adolescente qui doit interpeller les consciences

Balla a ainsi profité de son récent séjour pour effectuer le 10 avril 2015, au compte de Solidaris223, une remise de dons à l'Orphelinat Niaber. Des dons composés de 580 couches, 340 savons, un important lot de vêtements, de jouets et de peluches. «J'ai eu la chance de faire la connaissance d’Allamako. Cette jeune femme est née sourde, muette et aveugle. Elle doit nous rappeler que nous sommes des privilégiés de la nature, nous qui voyons, entendons et pouvons exprimer nos opinions et nos convictions. Exprimons de la même manière notre solidarité en partageant avec Allamako et tous ceux qui sont dans le besoin, si peu soit ce que nous possédons», a déclaré Balla pour la circonstance.

Lors du même séjour au Mali, Balla Moussa s’est attaqué à un autre chantier qui doit aujourd’hui heurter les consciences : la violence conjugale, la problématique des femmes battues ! À travers Solidaris223, il a pu trouver du travail pour une femme battue, tout en lui assurant son salaire durant 6 mois. Une victime est ainsi affranchie de la violence conjugale et armée d’un outil (travail) pour s’épanouir à l’avenir !

Ces derniers temps, le «Général» est très engagé sur le front de la sensibilisation pour que son engagement humanitaire fasse des émules au sein de la jeunesse malienne. Et cela est d’autant nécessaire que, rappelle-t-il, «le chantier est vaste et colossal». Toutefois, exhorte Moussa Balla Mariko, «avec la détermination, nous arriverons à atteindre notre objectif». Courage, détermination et persévérance sont des valeurs défendues par le jeune homme d’affaires et qui font de lui un leader incontesté de la génération consciente du Mali et d’Afrique.

Moussa BOLLY
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