Depuis un certain temps, certaines personnes mal intentionnées distillent au sein de l’opinion nationale des informations tendancieuses et malsaines dans le seul but de semer la confusion et le doute dans les esprits. Elles font croire que le gouvernement malien est prêt pour une réouverture des négociations avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma).
Comment le gouvernement malien peut-il encore décider de rouvrir des négociations avec les bandits armés et criminels de la Cma, alors que la médiation conduite par l’Algérie avait sifflé la fin de la récréation en fixant la date de signature de l’Accord d’Alger, obtenu après 5 rounds de négociations, au 15 mai prochain ? Le gouvernement malien qui a paraphé ledit accord, alors que la Cma rechigne à le faire jusqu’à présent, peut-il se contredire alors qu’il est prêt et pressé que toutes les parties prenantes au conflit le signent à la date arrêtée par la médiation internationale ? Assurément, non !
En d’autres termes, les supputations relatives à la volonté du gouvernement de rouvrir des négociations sont totalement mensongères et dépourvues de tout fondement. En effet, selon nos sources, dès l’entame des pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger, la médiation internationale, elle-même, avait défini le cadre et le timing des négociations. Ayant clôturé ces négociations, elle avait fait savoir qu’aucune réouverture des discussions ne sera à l’ordre du jour jusqu’à la signature définitive du document paraphé le 1er mars 2015 à Alger par le gouvernement malien et les mouvements armés pro-Mali. De ce fait, elle a fixé la date de signature au 15 mai 2015 ici à Bamako.
Ce qui est sûr, c’est que le président de la République, IBK, a toujours exprimé sa disponibilité et sa volonté à privilégier le dialogue et la négociation. Cette volonté, il l’a réaffirmée lors de sa rencontre avec la délégation conjointe UA-UE en février dernier à Koulouba.
En fait, depuis le début des négociations en terre algérienne, le président a tendu la main aux rebelles armés du Mnla et de leurs acolytes narco-jihadistes, tout en restant derrière l’équipe de médiation internationale. Laquelle, visiblement agacée par la comédie de la Cma, a fixé la date de signature définitive au 15 mai dans notre capitale. Pas donc de marche-arrière !
En somme, face à certains ennemis de la paix au Mali qui tentent de polluer l’atmosphère à travers des informations mensongères, il convient que le peuple malien et la communauté internationale restent vigilants.
Bruno E. LOMA