Bamako- L’armée malienne a repoussé samedi une attaque rebelle dans la ville de Diré, dans le nord-ouest du Mali, à l’issue d’"échanges de tirs", a-t-on appris de sources locale et militaire.
"Les rebelles touareg du MNLA ont occupé momentanément la localité de Diré (située à environ à 120 km de Tombouctou), avant d’être délogés par l’armée malienne", a déclaré à l’AFP un élu local qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat.
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) est une composante de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la rébellion à dominante touareg du nord du Mali.
"Il y a eu des échanges de tirs (entre l’armée et les rebelles). Les populations civiles se sont cachées dans les maisons", a indiqué la même source qui n’a pas été en mesure de donner un bilan de ces affrontements.
Deux véhicules appartenant à l’administration ont été emportés par les assaillants lors des affrontements, a-t-elle ajouté.
"Nous avons repoussé une entrée des rebelles touaregs à Diré. La situation est sous contrôle", a affirmé à l’AFP une source militaire malienne.
"Samedi nuit, le calme régnait à Diré", a de son côté indiqué un habitant de la localité, également sous couvert de l’anonymat.
Ces affrontements surviennent après plusieurs incidents meurtriers cette semaine dans le nord du Mali, ayant notamment opposé l’armée et les rebelles.
Ces heurts ont lieu alors que des responsables rebelles ont récemment donné leur accord pour parapher l’accord de paix d’Alger, près de deux mois après Bamako et ses alliés.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a réitéré vendredi son appel aux deux camps à signer comme prévu un accord de paix le 15 mai à Bamako.
Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 par la France et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.
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