Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Note d’information relative à la fluctuation des prix des produits pétroliers : mois d’avril
Publié le dimanche 3 mai 2015  |  Le Reporter
Le
© aBamako.com par Momo
Le PDG du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, 63 ans, est décédé dans le crash d’un avion privé à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou




Il est important de rappeler un certains nombres d’éléments concernant la fluctuation des prix des produits pétroliers. Il s’agit :
1) Le premier élément, c’est que notre pays est enclavé et ne produit pas de pétrole. Par conséquent, la consommation des produits pétroliers est assurée entièrement par les importations. Cette situation expose naturellement notre pays aux effets des cours des produits pétroliers qui sont fixés par le marché international.
Comme vous le savez, ces cours varient au quotidien.
2) Le deuxième élément, c’est que les produits pétroliers sont des produits stratégiques et spécifiques pour deux raisons essentielles.

La première raison c’est que le niveau même des prix et les changements des prix de ces produits sont susceptibles d’influencer les prix d’un grand nombre de biens et services. À cet égard, l’électricité et les transports sont des domaines particulièrement sensibles compte tenu de leurs consommations intermédiaires relativement importantes en carburant.

Il en est de même de la consommation des mélanges dont le pouvoir d’achat est relativement limité. La deuxième raison c’est le poids important des ressources tirées de leur importation pour faire face aux besoins énormes de financement de l’économie à travers le budget de l’Etat. À ce niveau, il y’a un impératif de sécuriser les ressources tirées de l’importation des produits pétroliers. C’est en raison de ce caractère stratégique et spécifique que le gouvernement a mis en place un mécanisme de suivi de leur taxation.

Vous vous souviendrez à cet effet, qu’il est créé auprès du ministre de l’Economie et des Finances une Commission de Suivi du Mécanisme de Taxation des Produits Pétroliers dans laquelle participent les importateurs, certaines structures de l’Etat et les consommateurs. Cette Commission a essentiellement pour objet d’assister le Gouvernement dans la gestion de la problématique des prix domestiques, autrement dit quel prix plafond fixé ? Et dans la problématique des ressources tirées de l’importation des produits pétroliers.

S’agissant des prix, les prix plafonds sont fixés en tenant compte du pouvoir d’achat des ménages et du coût des produits pétroliers dans la consommation intermédiaire des différents secteurs économiques. La prise en compte de ces deux éléments a donné les résultats suivants :
-Sur la période de juillet 2014 à février 2015, nous avons assisté à une baisse des prix fournisseurs de 439 Fcfa/litre à 258 Fcfa/litre pour le Gasoil. Sur le même produit, les prix à la pompe ont baissé de 687 Fcfa /litre à 635 Fcfa/litre.

Pour l’ensemble des produits, les recettes tirées des importations ont augmenté de 6,667 milliards F CFA en juillet 2014 à 12,140 milliards en Février 2015. Cependant, il est important de souligner qu’au titre de l’année 2014, la non-répercussion automatique des prix fournisseurs sur les prix à la pompe a entrainé un manque à gagner budgétaire d’environ 33,3 milliards Fcfa, autrement dit, si le Gouvernement avait répercuté systématiquement les prix fournisseurs sur les prix à la pompe, le Trésor Public aurait récupéré 33,3 milliards Fcfa.

-S’agissant des mois de mars et avril 2015, qu’est ce qui s’est passé ?
Nous avons assisté à une augmentation des prix fournisseurs de 51 Fcfa/litre en moyenne en février et de 5 Fcfa/litre en moyenne en mars. Sur l’augmentation des prix de 51 Fcfa/litre en février. La Commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers a entériné la proposition de l’ONAP, à savoir augmenter les prix à la pompe du mois de mars de 25 Fcfa/litre et renoncé aux recettes de 26 Fcfa/litre. Ce scénario qui a été accepté par le gouvernement a entrainé un manque à gagner 1,7 milliards Fcfa sur les recettes budgétaires.

Pour ce qui concerne le mois d’avril, les prix à la pompe n’ont pas augmenté ; ils ont été maintenus à leur niveau du mois de mars malgré l’augmentation des prix fournisseurs de 5 Fcfa/litre en moyenne. L’Etat a renoncé aux recettes budgétaires à concurrence de 5 Fcfa/litre. Ce qui va se traduire par un manque à gagner estimé à 300 millions Fcfa.

Autrement dit, sur la période de mars et avril 2015, du fait que l’augmentation des prix fournisseurs n’a pas été entièrement répercutée sur les prix à la pompe, l’Etat a renoncé à des recettes budgétaires d’environ 2 milliards de Fcfa. Cela, malgré l’accroissement important des besoins de financement des dépenses publiques, surtout dans la période actuelle, notamment dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de la paix, de la sécurité et du développement économique et social.

(Source : CCOM/MEF)
Commentaires

Dans le dossier

Economie 2015
Titrologie



Le Reporter N° 87 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment