Pour l’honorable Bajan Ag Hamatou, député élu à Ménaka, la ville a été libérée de l’occupation du Mujao par l’action conjuguée de toute la Plateforme des groupes d’auto-défense y compris le Gatia.
Après les événements survenus le 27 avril à Ménaka, des ressortissants à Bamako ont fait part de leur satisfaction dans une conférence de presse le jeudi 30 avril 2015 au CICB. Avec à leur tête l’honorable Bajan Ag Hamatou, député élu à Ménaka, le maire de la Commune, Baye Ag Mohamed, et Issouf Ag Halidou représentant de Ménaka au Conseil économique, social et culturel.
L’honorable Bajan Ag Hamatou a exprimé la joie de tous les ressortissants de la localité face à la situation qui équivaut à Ménaka. Il a remercié les ambassadeurs et chefs de mission diplomatique accréditées dans notre pays pour leur accompagnement constant durant toute la période d’instabilité qu’a connue le Mali, particulièrement le septentrion.
Selon Bajan Ag Hamatou la ville de Ménaka fut occupée depuis le 17 janvier 2012 face à l’impuissance des populations. Elle fut d’abord occupée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ensuite par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
A en croire l’honorable, les populations ont toujours protesté contre ces forces occupantes, mais aujourd’hui la ville a été spoliée de tous ses biens. Il a retracé toute la situation géographique avant de toucher à la réalité cuisante sur le terrain.
Pour le député de Ménaka, "toute personne peut venir accomplir un forfait à Ménaka sans être inquiété par la Minusma encore moins par des FAMa parce que cantonné", ce qui, ajoutera-t-il, énerve les populations. "C’est pourquoi les fils du terroir ont conjugué leurs efforts pour prendre leur destin en main", a-t-il expliqué.
Selon lui, contrairement à ce que les médias annoncent, la libération de la ville de Ménaka n’est pas le fait du Gatia seul, il préfère la mettre au compte de toute la Plateforme des forces patriotiques qui regroupe toutes les forces d’auto défense proches de Bamako.
Zoumana Coulibaly