Le président du Haut conseil islamique du Mali, l'imam Mahmoud Dicko, a appelé les groupes armés rebelles à déposer les armes et à signer l'accord de paix d' Alger, lors d'un meeting à Bamako organisé samedi par la société civile.
Dans le cadre du processus de paix au Mali, un accord de paix a été paraphé par le gouvernement malien et les groupes armés à l' exception de la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, composée du MNLA, du HCUA et du MAA).
La signature définitive de cet accord est prévue pour le 15 mai à Bamako, selon la médiation internationale présidée par l'Algérie.
Au cours du meeting, l'imam Dicko a "lancé un appel pressant, un cri du coeur (aux) frères du MNLA, du HCUA et du MAA pour leur dire assez, assez de sang, assez de misère".
"Nous leur tendons la main fraternelle, la main du pardon et de la réconciliation", a-t-il dit.
Selon lui, l'accord d'Alger "est différent des autres accords parce que c'est le peuple malien qui se veut garant de cet accord, c'est le peuple qui va assurer la mise en oeuvre de cet accord".
Il a estimé que cet accord "est une occasion inédite" que la CMA doit saisir.
"Le peuple malien assez souffert, il y a eu assez de misère. Il faut avoir pitié des enfants, des hommes et femmes, qui sont dans cette situation de misère dans les camps de réfugiés", a-t-il conclu.
Selon l'ancien Premier ministre malien Ahmed Mohamed Ag Hamani qui s'est exprimé lors de ce meeting, cet accord "n'est pas parfait" et "d'ailleurs aucun accord n'est parfait".
Cependant, a-t-il expliqué, "il y a un certain nombre de raisons pour dire que cet accord est une chance pour tous les Maliens épris de paix et de justice qui veulent sauver le Mali".
"Entre cet accord aussi imparfait soit-il et l'évolution grave de la situation que nous vivons avec nos populations qui meurent, qui souffrent, avec une administration qui n'existe pas sur le terrain, avec une partie de notre territoire occupée et avec la recrudescence extrêmement grave et dangereuse des derniers conflits, des derniers événements que nous vivons aujourd'hui, je crois qu'il est temps que la société civile prenne cet accord comme étant une bouée de sauvetage, une lumière et un espoir, pour que le Mali réengage enfin le dialogue qui pourra lui permettre de réconcilier ses fils et ressouder son tissu social. Donc, de reconstruire le pays", a-t-il déclaré.
"Il nous reste une chose, c'est l'union sacrée des patriotes maliens, les vrais. Il n'y a pas de Touareg, pas de Bambara, pas de Peul (ethnies maliennes). Il y a tout simplement le citoyen malien", a-t-il conclu. F
Agence de presse Xinhua
Source: Xinhua