Les combats dans le centre du Mali ont fait au moins 19 morts, le plus lourd bilan depuis
presque un an dans des affrontements entre rébellion et l'armée.
«Les groupes engagés sur le terrain portent une lourde responsabilité», a souligné jeudi le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi, condamnant «les graves violations du cessez-le-feu en cours au Mali à un moment crucial dans le processus de paix», en référence à l’accord que les parties doivent signer le 15 mai à Bamako.
Il a appelé à une «cessation immédiate des hostilités» pressant les protagonistes de «respecter leurs engagements et retourner sur leurs positions initiales». Les combats entre la rébellion et l’armée mercredi à Léré, près de la frontière mauritanienne, ont fait près de 20 morts et une vingtaine de blessés, a annoncé le ministère de la Défense : «9 morts, 6 blessés, 6 otages» (prisonniers) pour l’armée et «côté ennemi» à «10 morts et 16 blessés». Il faut ajouter à ce bilan les 3 morts de Goundam deux chefs de la garde nationale et un mort à Bintabougou.
Par ailleurs, une mine a explosé au passage d’un minibus près de Gao, principale ville du nord, faisant trois morts et 28 blessés, et illustrant l’insécurité persistante dans cette région. En une semaine, les combats ont fait au moins 25 morts.
NABIL