La Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (MINUSMA) a demandé aux groupes armés maliens de se retirer des positions récemment occupées, indique un communiqué de l'organisme onusien.
Dans un souci de stabiliser la situation qui prévaut à Ménaka où les combattants du MLNA (rebelle) ont été chassés par le Gatia et ses alliés (proches de Bamako), la MINUSMA demande "de se retirer de la ville sans délai" et à la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) "de se retirer des positions nouvellement occupées sans délai" dans la région de Tombouctou, précise le communiqué.
Ces demandes ont été formulées sur la base d'un rapport de deux missions conduites le 29 avril à Ménaka et à Tombouctou, dont les conclusions "établissent sans équivoque des violations des accords de cessez-le-feu par les protagonistes", souligne le texte publié à l'issue d'une réunion de la Commission technique mixte de sécurité (CTMS) que préside la MINUSMA.
Cette réunion a eu lieu samedi à Gao avec des représentants du gouvernement malien, de la Plateforme (des groupes d'auto-défense) et de la CMA, indique un communiqué de la MINUSMA publié dimanche soir.
La MINUSMA rappelle que le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné les violations du cessez-le-feu, tout en rappelant que des sanctions ciblées pourraient être prises.
Elle "condamne sans appel les exactions commises ces derniers jours dans le nord du Mali" et souligne que les parties engagées sur le terrain "doivent impérativement et immédiatement cesser toute hostilité", souligne le texte.
La CTMS a recommandé la tenue prochaine d'une réunion d'un comité de suivi et d'évaluation "pour statuer sur la mise en œuvre des arrangements sécuritaires et prendre les dispositions politiques nécessaires afin que cessent les hostilités", précise le communiqué.
La MINUSMA déclare que, dans tous les cas, elle prendra les dispositions nécessaires dans le cadre de son mandat en vue d'"empêcher les violations des droits de l'Homme, de protéger la population et de faciliter l'assistance humanitaire".
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et le chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, a souhaité que toutes les parties restent engagées dans le processus qui doit conduire à la signature d'un accord de paix le 15 mai prochain.
"La MINUSMA ne peut imposer la paix, mais elle fera tout pour y parvenir, et ce, au bénéfice de tous les Maliens", conclut le texte.
Agence de presse Xinhua