Nul besoin d’être versé dans les sciences divinatoires pour savoir que les jours du MNLA sont désormais comptés, que les FAMA sont dorénavant requinqués et que c’en est fini d’Iyad Ag Galy le véritable commanditaire des dernières attaques de ses apprentis guerriers du MNLA. A l’origine de ces assertions, les derniers événements sur le terrain.
Le 02 Mai, aux environs de 15 heures, un détachement de la CMA à bord de 04 véhicules 4X4 dirigés par le narcotrafiquant Dina Ould Aya a attaqué la localité de Diré, située à 120 kilomètres de la capitale régionale, Tombouctou. Ils ont saccagé les bureaux des services de l’Etat, enlevé un policier, emporté le pick-up de la Garde et celui de la Police.
Un renfort des FAMA dépêché depuis Tombouctou, a pu libérer la ville avec l’aide précieuse des populations. Dans leur fuite, les assaillants ont emporté un véhicule de la Garde nationale et kidnappé le sergent-chef de police, Fodé Coulibaly. L’armée a cependant pu les empêcher d’emporter deux autres véhicules dont celui de la Gendarmerie et d’un particulier. Les FAMA, nous signale-t-on, n’ont pas fait de prisonnier ni de victimes côté assaillants.
Pour leur part, les Diréens ont été clairs : pas d’occupation et ils ont manifesté leur totale confiance et soutien à l’armée malienne qu’ils ont d’ailleurs accueillie à bras ouverts.
Auparavant à Ménaka, les mêmes assaillants ont été chassés comme des malpropres. Là aussi, les populations ont fait preuve de confiance et de solidarité à l’endroit des FAMA et du GATIA.
A Léré où, par soif de vengeance, les agresseurs se sont dirigés pour y attaquer le camp militaire malien, ils ont été également repoussés.
A Bamako et dans les grandes villes du pays, c’est désormais la mobilisation et le soutien aux FAMA et aux groupes de défense. Mieux, au sein même du Mouvement séparatiste et djihadiste, l’on constate des cas de fissures et de défection. L’usure est passée par là.
Conclusion : les FAMA et alliés se renforcent pendant que le MNLA et consort passent à la trappe.
En désespoir de cause
Connaissez-vous la dernière trouvaille de nos apprentis séparatistes ? Eh bien voilà : sur chaque théâtre d’opération, ces combattants de la CMA, s’appliquent à laisser derrière eux les symboles et signes autres distinctifs du GATIA. Ce, dans le but de faire croire aux populations et à la communauté internationale que c’est ce mouvement qui est à l’origine des attaques. Naturellement, personne n’est dupe. Le GATIA a bien montré sa tendance patriotique depuis des lustres et a toujours défendu la cause des populations au contraire de ceux de la CMA et du MNLA. Alors pas d’amalgame.
Ce stratagème atteste tout simplement que la CMA et affidés sont à bout de souffle.
Iyad Ag Galy, la fin d’un mythe
Le saviez-vous ? Le présumé commanditaire des attaques menées par la CMA n’est autre qu’Iyad Ag Galy. Et tenez-vous bien encore : le secrétaire général du MNLA, le sieur Bilal Ag Cherif, est son neveu. Et ce n’est pas tout ! Son n°2 au sein de d’Ançar-dine, le nommé Cheick Ag Aoussa, a rallié le HCUA membre de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Il nous revient qu’Iyad en personne a pris part, le 16 mars dernier, à une réunion de la CMA à Kidal ; réunion au cours de laquelle, il a menacé d’exterminer la famille de toute personne qui signerait l’accord d’Alger. Message perçu 5/5. Les protagonistes se sont abstenus de parapher le document le 15 avril dernier.
Mais les choses ont désormais tendance à changer. Les américains l’ayant déjà placé sur la liste noire des terroristes (il a fait allégeance à AQMI) ont accentué les recherches à son sujet. En clair, sa tête est désormais mise à prix par Washington contre des centaines de milliers de dollars. Comme pour dire, qu’il court le risque d’être abattu par les siens eux-mêmes.
Sur le terrain, ce n’est pas seulement l’appât de la prime des américains qui fait courir les français. Son implication dans la crise libyenne en plus de son allégeance à AQMI, les cas d’enlèvements d’otages français dont il serait également l’auteur, constituent un motif de recherches pour Paris. En clair, Monsieur Iyad Ag Galy n’est désormais plus fréquentable. Et ses «frères», convaincus que sa chute n’est plus qu’une question de jours, ont tendance à l’abandonner à son triste sort.
Un détail vient peut-être quelque peu mystique, vient justement conforter cette thèse : C’est Iyad qui mené l’assaut triomphal contre la ville de Ménaka, le 28 juin 1990. Le fait est resté gravé dans les mémoires. Mais voilà, 15 ans plus tard, que son pire ennemi, le Général Gamou à la tête du GATIA conquiert aisément la même ville en y chassant des groupes à lui dévolus. Simple coïncidence, peut-être, mais annonciateur de la fin d’un mythe aux yeux des combattants très versés dans les croyances mystiques.
B.S. Diarra