La Plateforme des Organisations de la société civile, a organisé le samedi 2 mai dernier, un grand meeting au stade omnisport Modibo Keïta, avec en toile de fond, la recrudescence de la violence dans les régions du Nord du Mali et l’Accord de Paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, dont la cérémonie de signature définitive est prévue pour le 15 mai prochain à Bamako.
Répondant à l’appel de la Plateforme des organisations de la société civile, hommes, femmes, jeunes, vieux, sans distinction de races encore moins d’ethnie, plusieurs milliers de personnes se sont mobilisés le samedi 2 mai dernier au Stade Modibo Keïta, pour exprimer leur attachement à l’Unité nationale du Mali. C’était à la faveur d’un grand meeting organisé par la Plateforme des Organisations de la Société Civile, dirigée par le très charismatique leader de l’association ’’Ançar dine’’ Cherif Ousmane Madani Haïdara. Un meeting qui intervient suite à la recrudescence de la violence dans les régions du Nord du Mali, notamment dans les villes de Ménaka, Léré, Bintagoungou, entre autres.
« Nous ne sommes ni de la majorité présidentielle, ni de l’opposition, nous sommes juste des Maliens qui aspirent à la paix et qui sont contre la partition du Mali » précise, le président de la Plateforme, Chérif Ousmane Madani Haïdara. Histoire pour lui de répondre à ceux qui qualifient leurs actions de ‘’politique’’.
« Que ceux qui pensent que sommes en train de faire de la politique se détrompent. Notre engagement n’a d’autre motivation que la sauvegarde de notre patrie ‘’le Mali’’ » clame-t-il haut et fort.
Selon lui, « l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger est le moindre mal pour le Mali ». Car dit-il, le Mali n’a d’autres choix que d’accepter cet accord qui lui évitera d’être divisé ou de s’engager dans une guerre qui peut éventuellement aboutir à sa partition.
« Nous sommes d’accord avec ceux qui critiquent l’accord, mais encore faut-il, que ceux-ci proposent une option meilleure que l’accord », a-t-il lancé.
Puis au président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko d’ajouter « Trop de sang a coulé, que de souffrance, que de douleur endurées par les populations innocentes ». Et de poursuivre : « A nos frères de la CMA, nous tendons la main fraternelle pour faire la paix ».
Selon lui, seule la détermination du peuple malien peut l’aider à sortir de cette crise.
L’ancien Premier ministre, Mohamed Ag Hamani, ajoutera pour sa part que la crise que le Mali traverse n’est ni un problème Touareg, Arabe, Bamanan, encore moins de sudiste ou de nordiste, mais plutôt de Maliens tout court. Dans la même dynamique, que le président de la Plateforme, Mahamed Ag Hamani juge que cet accord est une chance à saisir pour la Mali.
Le porte-parole de la communauté arabe Ould Matali, dira pour sa part que la communauté internationale doit faire preuve de neutralité. « La ville de Ménaka a été occupée le 23 mai 2014 par le rebelles du MNLA en violation d’un accord de cessez-le-feu, sans que la communauté internationale ne pipe mot. Nous ne pouvons pas accepter que cette même communauté internationale, censée protéger les populations, demande au GATIA de quitter Ménaka » a-t-il martelé. Un avis partagé par l’écrasante majorité des Maliens.
A noter que bien avant ce meeting, les populations de Ménaka avaient battu le pavé pour fêter le départ du MNLA, chassé par le GATIA. La marche avait mobilisé tous les élus du Cercle, qui ont réclamé le déploiement rapide de l’Administration.
Lassina NIANGALY