Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) vient d’essuyer la plus cuisante de ses défaites.
A la tête d’une délégation de trois membres, Bilal Ag Chérif, chef des opérations militaires du MNLA, a été reçu en audience par les autorités françaises. D’abord, au ministère des Affaires Etrangères et au département dela Défense.
Objectif : obtenir un soutien diplomâtique de Paris dans les négociations qu’il entend ouvrir avec les autorités maliennes ; mais surtout, un appui militaire pour combattre les djihadistes qui contrôlent le nord du Mali.
Ce que la communauté internationale ignore ou feind d’ignorer, c’est grâce à l’appui logistique et militaire de ces djihadistes que le MNLA est venu à bout des troupes maliennes déployées au nord.
Mais en juillet, ce qui devrait arriver, arriva.
A l’issue de violents combats, qui l’ont opposé au MUJAO et au groupe islamiste touareg, le MNLA est défait. Avant d’être chassé du nord du Mali par ses ex –alliés. Sur rares combattants, qui ont survécu aux combats, se sont repliés le long de la frontière burkinabè.
Aussi, leurs tentatives désespérées de reprendre pied au nord se sont soldées par un flop magistral. Comme c’est le cas, le 19 novembre dernier à Ménaka.
La visite du chef des opérateurs militaires du MNLA à Paris s’inscrit dans cette optique : obtenir le soutien diplomatique et militaire de Paris pour lui permettre de se remettre en selle au nord du Mali.
« Nous pensons qu’aujourd’hui, la communauté internationale doit saisir cette opportunité qu’est le MNLA, qui est en train de mener avec de maigres moyens et avec seulement une détermination, des opérations de grande envergure. Donc, nous pensons aujourd’hui qu’il est urgent que la France apporte un soutien au MNLA dans le cadre de l’éradication du terrorisme », indique Mossa Ag Ataher, coordinateur de l’action diplomatique du MNLA.
Sérine à longueur de colonnes et d’édition dans les médias français, ce discours qui fait du MNLA la seule force capable de bouter les groupes terroristes hors du septentrion malien, n’a pas emballé les autorités françaises. Comme au temps d’un certain Nicolas Sarkozy. Surtout, après que le MNLA ait proclamé, unilatéralement, l’indépendance de ce qu’il appelle « l’Azawad ».
Désavoué par la communauté internationale, le MNLA revient à la charge. Avec sous le bras, une autre revendication, pour le moins, farfelue : l’autodétermination.
Comme ces deux précédentes revendications, le soutien diplomatique et militaire sollicité, auprès de Paris, a fini en eau de boudin. Pour toute réponse, les autorités françaises ont rappelé à la délégation du MNLA que l’intégrité territoriale du Mali n’est pas négociable.
En clair, pas question de vous soutenir dans vos revendications.