Soupçonnée d’être de mèche avec D&D Consulting dans le détournement de son projet « Salon du mariage de Bamako« , l’Association pour le développement économique, éducatif et culturel (Sadeec) a engagé un avocat pour poursuivre en justice Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille.
Le projet « Salon du mariage de Bamako », initié par la Sadeec en 2014, a été piraté par D&D Consulting « en complicité avec la ministre Oumou Ba », selon le président de Sadeec, Aboubacar Sangaré, commissaire du Salon.
Il explique que son projet avait été soumis au département de la Promotion de la femme. Le ministre, Mme Sangaré Oumou Bah, avait donné son avis favorable pour son organisation. Ainsi, elle avait accepté de parrainer la 1re édition sous la présidence de la première Dame. Une commission d’organisation avait été mise en place par la Sadeec en collaboration avec la direction technique de la promotion de la femme et de l’enfant de la rive droite, point focal indiqué par le cabinet du département.
Malgré le report de la 1re édition, qui était prévue du 5 au 7 juin 2014, suite à un soubresaut de la crise du Nord dû à la visite mouvementée de l’ex-Premier ministre Moussa Mara à Kidal le 17 mai, la Sadeec continuait à travailler main dans la main avec le ministère pour que l’édition inaugurale ait lieu cette année.
A la grande surprise de tous, une 1re édition du Salon du mariage de Bamako a effectivement eu lieu du 22 au 24 avril derniers sans la Sadeec, remplacée par D&D Consulting, mais avec les mêmes programmes de la Sadeec et en collaboration avec le même ministère dont la patronne a parrainé l’événement.
Gobant mal cette « injustice », le commissaire de la Sadeec, Aboubacar Sangaré, a écrit une lettre de protestation au cabinet de Mme Sangaré Oumou Bah pour dénoncer son double jeu et demander des explications. Il a crié au vol de son projet.
M. Sangaré nous a informé avoir engagé un avocat pour ester Mme le ministre en justice afin de bénéficier de dommages et intérêts puisque des partenaires s’étaient engagés financièrement à soutenir son projet.
Maliki Diallo