Les récoltes se déroulent, pour la plupart des cultures d’hivernage, dans les différentes zones agricoles
Le bureau statistique suivi-évaluation (BSSE) de la Direction nationale de l’Agriculture (DNA) produit un bulletin hebdomadaire sur le suivi et les activités de la campagne agricole. Il ressort de ce bulletin que la mise en œuvre du plan de campagne agricole s’est déroulée normalement à travers l’ensemble du pays. Ainsi, les quantités de pluies recueillies au cours de l’année sont dans l’ensemble normales à excédentaires. Le cumul de pluies est supérieur à celui de l’année dernière à la même date dans la plupart des stations. Les besoins hydriques des cultures sont quant à eux couverts. Le nombre de producteurs recensés dans le cadre de l’acquisition des engrais subventionnés est de 702.418 producteurs dont 74.612 femmes soit 11% contre 790.864 producteurs dont 77.949 femmes soit 10% de la campagne précédente à la même période. La situation phytosanitaire est calme dans l’ensemble, mais toutefois des manifestations de sautériaux, de chenilles, d’oiseaux granivores et de pucerons ont été observées dans plusieurs zones sur les cultures. Ils n’ont pas causé de dégâts majeurs.
S’agissant du criquet pèlerin, les prospections ont fait état de la présence d’ailés solitaires immatures et matures dans les aires grégarigènes notamment dans le Tamesna. Aucun traitement n’a été effectué sur les 7150 hectares infestés avec des densités allant de 50 à 20.000 individus par hectare. Quant aux récoltes, elles se déroulent pour la plupart des cultures d’hivernage dans les différentes zones agricoles. La situation météorologique a été caractérisée par la présence des basses pressions sur l’Afrique du Nord. Cette alternance des hautes et basses pressions a occasionné la remontée de l’air humide entre les latitudes de Ségou et Hombori. Les quantités de pluies recueillies ont été normales à excédentaires dans les régions de Koulikoro et Sikasso, au Nord-Ouest et au Sud de celle de Kayes, au Nord-Ouest de la région de Ségou et dans la localité de Mopti. La situation hydrologique a été marquée par la baisse de niveaux sur tous les cours d’eau.
Le déstockage des eaux des retenues des barrages de Manantali et de Sélingué se poursuit. Les cours d’eau secondaires de la Falémé et du Bakoye sont à sec. Le nombre total de producteurs recensés est inférieur à celui de l’année dernière. Ceci s’explique par le manque de données statistiques disponibles sur les régions de Tombouctou et de Gao, ainsi que le niveau relativement faible de la subvention accordée aux intrants agricoles au titre de la présente campagne agricole. Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence, on note la distribution gratuite de 1833,4 tonnes de semences de céréales aux producteurs des zones déficitaires de la campagne agricole passée. Elles sont constituées de 1727,4 tonnes de riz et de 106 tonnes de sorgho. Par ailleurs, afin d’assurer la distribution correcte des semences, une commission a été mise en place au niveau de chaque circonscription administrative. L’état végétatif des cultures est bon. Le maïs est au stade de récolte, le mil/sorgho au stade de maturation récolte, le fonio connaît aussi des opérations de récolte, le riz de bas fonds et nerica sont au stade de maturation, récolte. Le riz de submersion libre et contrôlée est en phase de montaison-initiation paniculaire, tandis que le riz des périmètres de maîtrise totale de l’eau est au tallage-montaison. Le cotonnier est au stade de blanchiment des capsules-récolte à début commercialisation.
Les légumineuses comme l’arachide, le niébé, le voandzou sont au stade de maturation-récolte. Les marchés céréaliers ont eux connu une baisse des prix aux producteurs des céréales sèches dans la région de Ségou et la stabilité des prix du maïs dans la région de Sikasso et du riz local dans la zone Office du Niger. Quelques hausses des prix aux consommateurs du niébé sont relevés sur certains marchés du District de Bamako. La situation alimentaire et nutritionnelle est en amélioration dans les régions Nord du pays ainsi que dans les ménages à risque de difficultés alimentaires du Sahel occidental et du Delta central du Niger grâce aux appuis alimentaires de l’Etat et de ses partenaires, à la dynamisation des marchés et à la reprise de la production laitière. Dans le Sud du pays, la situation alimentaire des centres urbains demeure satisfaisante à la faveur de la bonne disponibilité du riz à prix subventionné en plus des céréales sèches qui a permis un bon niveau d’approvisionnement des marchés.