Dans le but de célébrer les femmes rurales pour leur contribution au développement du pays, le thème de cette année « revendiquez votre droit à la parole dans la réflexion sur les changements climatiques et la paix » est un choix pertinent qui correspond à une préoccupation majeure de la commune rurale de Kourouma dans la région de Sikasso. Pour preuve, les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, les cours d’eau existants sont caractérisés par leur disponibilité temporaire aggravée par un tarissement précoce.
La région de Sikasso a décidé de jouer sa partition le samedi 24 novembre en magnifiant une fois de plus, les femmes rurales pour la 17e année consécutive. Pour l’occasion, la commune rurale de Kourouma a été retenue pour abriter les festivités de cette journée riche en couleurs. Le but de la célébration de cette journée qui remonte à 1995 à Beijing est d’amener les femmes rurales au devant de la scène afin de rappeler à la société et aux gouvernements ce qu’ils leur doivent pour qu’elles puissent valoriser et compenser leur travail.
Située à 70 km de la capitale du Kénédougou, la commune rurale de Kourouma a une population de 12.458 habitants dont 51,48% sont des femmes avec deux représentantes au conseil communal. Dans la commune, la végétation est abondante mais menacée par la sécheresse et la pression agricole et pastorale. Toute chose qui fera dire au maire, Adama Noupounou Diarra, la nécessité urgente de former et informer les femmes de Kourouma, principales usagères de l’environnement végétale et hydrique de manière à mieux les préparer à s’adapter au changement climatique. Il a rassuré les habitants que la commune verra bientôt l’exploitation d’un gisement de bauxite dans les trois villages concernés. Des propos soutenus par la présidente de l’association professionnelle des femmes rurales (Asprofer), Masséni Koné, qui a pour sa part invité les hommes à les aider dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi, le directeur de cabinet du gouverneur de Sikasso, Sidi Konaté, de rappeler la loi d’orientation agricole qui prévoit une stratégie nationale face aux phénomènes climatiques imprévisibles ayant des conséquences sur l’agriculture et menaçant la sécurité alimentaire notamment les catastrophes naturelles liées aux changements climatiques.
Dans ce domaine, dira t-il « les femmes rurales peuvent jouer un rôle considérable à travers leur implication dans les débats et les prises de décision sur la question « .
Ainsi, la ministre de la famille, de la femme et de l’Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi, d’indiqué paraît juste et réconfortante. A travers cette célébration, l’apport des femmes de Sikasso à une dimension réelle est salutaire pour le développement socioéconomique de la région et du pays entier. Cependant, le changement climatique pèse et Sikasso ne fait pas exception. C’est dans cette optique que les femmes s’impliquent de plus en plus dans la surveillance des exploitations illicites des forêts classées soumises au régime de la gestion villageoise.
» Pour y arriver, Mme la ministre sollicite l’apport des hommes. » N’hésitez pas à vous présenter aux postes électifs et de décision « , c’est en ces termes que l’ambassadeur des Pays- Bas, non moins parrain de la journée, Brouwer Maarten, visiblement heureux de l’accueil, s’est exprimé en rendant hommage à la gente féminine pour sa contribution de qualité au développement économique. Il a également fait cas des différents projets réalisés dans la région de Sikasso par les Pays- Bas à hauteur de 200 millions de FCFA, notamment le projet Mali- sud dont les femmes sont les principales bénéficiaires.