Tout en incitant les différentes parties à déposer les armes et accepter de signer l’accord de paix, le président du Haut conseil islamique, El Hadj Mahmoud Dicko, qui n’a pas caché son optimiste quant au respect du délai du 15 mai, rappelle la crise que nous faisons face aujourd’hui est due à la mauvaise gouvernance et que le nouveau rapport du vérificateur général n’augure pas de bons auspices malheureusement »
La signature de l’accord de paix d’Alger qui est attendue pour ce 15 mai, préoccupe tant au niveau gouvernemental, des leaders religieux, qu’au niveau de la communauté internationale. Après le grand meeting de la société civile du week-end dernier, nous avons rencontré le président du Haut conseil islamique, El Hadj Mahmoud Dicko, pour recueillir son sentiment sur la signature de l’accord de paix.
D’entrée de jeu, le président Dicko, a d’abord remercié « le bon Dieu qui veille sur le Mali depuis que cette crise a commencé et cela grâce à nos prières collectives ». Pour lui, « les premiers rôles doivent revenir aux Maliens dans la gestion de cette crise avant l’appui et le soutien des autres. Chacun doit jouer sa partition dans cette crise quel que soit le bord où l’on se trouve car, c’est la vie de la Nation qui est en jeu ». Et c’est d’ailleurs pourquoi, dira-t-il, que « la société civile a organisé le week-end dernier un meeting pour soutenir l’accord de paix ».
La mauvaise gouvernance dénoncée
Le président Mahmoud Dicko a profité pour inviter « ses coreligionnaires à déposer les armes et à saisir cette main tenue des autorités pour venir signer le 15 mai prochain l’accord de paix ». Il a salué « le courage et la bonne volonté de l’équipe de la médiation qui travaille d’arrache-pied pour ramener la paix dans notre pays ».
Cependant, poursuit-il, « l’arbre ne doit pas cacher la forêt, cette crise que nous faisons face aujourd’hui est due, comme je l’ai toujours décrié, à la mauvaise gouvernance. Il est temps que cela change car le peuple Malien a assez souffert de cette mauvaise gouvernance et la publication du nouveau rapport du vérificateur général n’augure pas de bons auspices malheureusement ».
M. Dicko a aussi laissé entendre qu’ « il faudrait qu’on arrête de primer les intérêts personnels au détriment des intérêts collectifs sinon le Mali ne sortira pas de l’ornière. Que les uns et les autres acceptent le sacrifice du changement en respectant nos valeurs sociétales »
Ben Dao