Victime de plusieurs attaques la semaine dernière, la ville de Goundam est depuis la fin de l’occupation des narcoterroristes en proie à un banditisme résiduel qui ne dit pas son nom. Les forains sont attaqués et dépouillés de leurs biens à longueur de journée. De pauvres bergers et autres petits paysans sont froidement assassinés au vu et au su des forces Onusiennes présentes dans la ville.
Une situation qui crée des frustrations au sein des populations. Elles ont l’impression d’être abandonnées à elles-mêmes. Ainsi, après l’attaque de la semaine dernière, qui s’est soldée par la mort de deux officiers et d’un civil, les populations ont décidé de ne plus rester les bras croisés.
Selon un leader de jeunesse dont nous tairons le nom, si l’Etat est incapable de les sécuriser, ils vont prendre leur destin en main. Car il est inadmissible que les populations continuent de vivre dans la peur et à la merci des bandits armés. Notre interlocuteur ne nous a pas dit comment ils comptent procéder, mais tout laisse à croire que les jeunes vont mettre en place des milices d’autodéfense et de brigades de vigilance. A suivre.