Les responsables des groupes armés semblent sortis de leurs carcans séparatistes pour soutenir la Médiation internationale et le gouvernement du Mali en vue de la signature de l’accord de paix à Bamako, le 15 mai. C’est ce qui indique le message du secrétaire général du Front populaire pour le salue de l’Azawad (FPSA) le colonel Hassane Ag Mehdi dit Jimmy, dans une interview à Klédu.
« La situation actuelle sur le terrain est déplorable, car ce sont les Maliens qui sont en train de se tuer. Je pense qu’il est plus important que chacun comprenne que le plus grave est de piller les maigres ressources chèrement acquises par le pays qui nous appartient. Il faut qu’on ait la notion de responsabilité, conscients de nous-mêmes pour bâtir un pays de paix sans violence ni guerre, en faisant comprendre que les Maliens n’ont plus besoin de voir périr pour des futilités… « , annonce-t-il.
Selon le leader du FPSA, les Maliens doivent arrêter de se provoquer. « Il n’y a plus de guerre au Mali. Le moment est venu d’inviter chacun à son apport à la construction du pays. Il est temps de dépasser les histoires d’otage. Plus rien ne peut pendre la paix en otage. Parce qu’il y a détermination vers le chemin de la paix. Rien ne pourra empêcher la signature de l’accord le 15 mai prochain à Bamako… »
Ces propos confortent le gouvernement qui a déjà mis en place une commission d’organisation présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, pour la signature du document à la date indiquée. Jimmy bénéficie d’une audience auprès de sa communauté au nord du pays. Plusieurs chefs coutumiers de la localité ont confiance au colonel Hassane Ag Mehdi dit Jimmy.
C’est dire qu’à moins de dix jours à la signature de l’accord, les indicateurs sont bons pour le gouvernement d’obtenir un accord inclusif le 15 mai à Bamako. Il table sur l’adhésion des coutumiers au projet. C’est pourquoi des sources proches de la commission d’organisation annoncent la présence des chefs de villages, les chefs de fractions, les leaders communautaires, les élus du Nord, etc.
Parmi les invités, on notera également la présence du père et du frère de Moussa Ag Assarid, l’un des activistes du mouvement séparatiste en Europe.
Bréhima Sogoba