Après une année, 8 mois et 3 jours, le Mali est toujours à la recherche d’une paix et d’une stabilité. Du coup chacun s’interroge sur les raisons de cette situation catastrophique et ubuesque qui ne cesse de s’empirer tous les jours pour le malheur de la majorité des maliens qui commencent à crier leur ras-bol jusqu’à exprimer leurs regrets. Pourtant ce sont ces maliens qui se sont réjouis du coup d’état d’Amadou Haya Sanogo et surtout de l’arrivée d’Ibrahim Boubacar Keita.
Si la majorité des maliens se sont réjouis du coup d’état du 22 mars 2012 qui a renversé le pouvoir d’Amadou Toumani Touré et surtout avec l’arrivée d’Ibrahim Boubacar Keita comme président de la république en 2013, il ne fait aucun doute aujourd’hui qu’on assiste à une véritable déception voire des regrets terribles tant la situation sociopolitique et sécuritaire est mise en mal.
Du coup les citoyens lambda ne savent plus à quel saint se vouer après une année, 8 mois et 3 jours du pouvoir IBK. Pourtant la majorité des maliens avaient nourri autant d’espoirs avec le coup d’état contre ATT et surtout avec l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita à la présidence de la république en témoigne son plébiscite incontestable.
Mais pour les observateurs de la scène politique, cette situation était prévisible au vu de tous les gros mensonges et ubuesques distillés par ci, par là contre l’ancien président de la république, Amadou Toumani Touré. En effet le héros du 26 mars 1991 avait été accusé de tous les péchés d’Israël d’être la source de la rébellion au Nord du Mali.
Mieux il avait été accusé d’être le chef rebelle par les femmes de Kati se réclamant être des femmes, sœurs et filles des militaires engagés dans le front. Elles ont été épaulées par des hommes politiques et des proches de l’ex-président tapis dans l’ombre car il ne restait que 45 jours de la fin de son pouvoir. Une façon pour les hommes politiques de se positionner pour Koulouba et pour ses proches de se positionner auprès du futur président.
C’est sans surprise qu’intervient le coup d’état du 22 mars 2012 qui bénéficiera des bénédictions de certains leaders religieux du pays. Et pendant tout le règne de l’ex-junte dirigée de main de fer par Amadou Haya Sanogo, l’ancien président, ATT sera traité de toutes sortes d’insanités, de calomnies et de mensonges grotesques de la part des hommes politiques, des religieux qui ont tous largement bénéficié de la pitié, de la mansuétude, de la bonté pendant presque 10 ans au vu et au su de tous les maliens.
Du coup les fidèles d’ATT sont injustement harcelés, agressés et arrêtés tous les jours jusqu’à l’agression du président de la transition d’alors, Dioncounda Traoré. Pire l’ancien président avait été accusé d’avoir ‘’vendu’’ le Nord du Mali à la France comme si ils ont oublié que c’est la France qui a tracé les frontières du pays pour offrir sur le plateau d’argent au Premier président de la République en 1960. Mieux les détracteurs d’ATT vont pousser l’outrecuidance jusqu’à dire que le reçu sera présenté aux maliens.
Et trois ans après la chute d’ATT, la situation ne fait que s’empirer du jour au lendemain. Espérons qu’on ne dira pas aux maliens que le front de libération du Macina est une création d’Amadou Toumani Touré qui constitue une véritable menace pour les 4e et 5e régions du Mali. Il est temps pour les maliens de tout bord plus particulièrement des leaders religieux de se repentir et en demandant publiquement pardon pour que le pays retrouve la paix et la stabilité.
La situation d’infortune d’Amadou Haya Sanogo et de la plupart de ses compagnons dont certains sont morts dans des conditions dramatiques et humiliantes, le discrédit des leaders religieux en témoigne lors du meeting organisé au Stade Modibo Keita sont autant des indices pour démontrer que c’est Dieu qui dispose tout.
Moussa Bamba