Accusé dans plusieurs affaires d’escroqueries foncières, cet élu Adema de la Commune III et non moins maire signataire (du centre secondaire d’Etat civil) de Dar-Salam, a été rattrapé par le Tribunal de Première Instance de la Commune III qui l’a envoyé à la prison centrale de Bamako.
Il est reproché à Kalanga Konaré d’avoir extorqué et revendu des parcelles appartenant à des particuliers qui avaient porté plainte contre lui. Mais le puissant édile n’avait jamais été inquiété. Il a fallu le grand changement à la tête de ce tribunal pour que ses nouveaux occupants le jettent dans les cellules de la prison centrale de Bamako.
L’homme qui serait proche d’un baron de l’ex-junte n’avait jamais rêvé de voir le fond d’une cellule de prison. Mais à présent, à lui seul, il a sa chambre dans la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako-Coura. Il est en effet reconnu coupable d’avoir exproprié des particuliers de leurs parcelles qu’il a ensuite revendues. Les victimes avaient porté plainte contre lui mais n’ont jamais eu gain de cause. Raison invoquée, il serait un protégé du régime déchu et de fait, le dossier a été classé sans suite. Mais ironie du sort, la roue de l’histoire continuant de tourner depuis le Coup d’Etat du 22 mars, l’édile de Dar-Salam interpellé par le Tribunal de la Commune II qui souhaitait l’auditionner sur la question qu’il croyait définitivement enterrée. N’ayant pu se justifier, il a été envoyé se méditer sur son sort à la prison centrale de Bamako-Coura. Et ce, bientôt un mois.
L’indélicat serait aussi impliqué dans plusieurs affaires de trafics de documents de voyage (visa, passeports) et avait même reçu une fois la visite de la gendarmerie sur demande d’un consulat européen au Mali…qui le soupçonnait d’avoir vendu ses signatures.
En attendant de s’expliquer davantage sur cette autre affaire, son neveu, un cadre de l’ex-Cnrdre, aurait promis de rembourser au centime près, les victimes et l’on attend que cette compensation soit versée pour libérer l’instable oncle.