Au cours d’une conférence de presse animée hier à la Maison de la presse, le secrétaire général du mouvement auto-défense du Gatia, Fahad Ag Almouhamoud , à révélé hier que cinq chefs militaires du Mouvement de la libération de l’Azawad ont été arrêtés lors de la libération (MNLA) de la ville de Ménaka le 27 avril 2015, dont l’un a été parmi est blessé. Il a annoncé la défection de plusieurs combats du Mnla pour son mouvement.
Lors d’un point de presse organisé par la Coordination des mouvements de force patriotique pour la résistance III (CMFPR III), en présence du MAA et du Gatia sur les derniers développements de la situation sécuritaire dans le septentrion, le secrétaire général du Gatia Fahad Ag Almouhamoud, est revenu sur la libération de la ville de Ménaka le 27 avril 2015. Il a rappelé les circonstances qui ont poussé ses hommes à fondre sur Ménaka sous contrôle du Mnla depuis mai 2014. Il a précisé que « le Gatia a été injustement agressé de sa position à 40 km de Ménaka par les troupes de la CMA. En réponse, le Gatia et Alliés ont marché sur la ville où aucune résistance n’a pu leur être opposée. Au cours des affrontements, cinq principaux chefs militaires du Mnla ont été arrêtés dont un a été blessé ».
Il ajoutera que « dès lors, des plusieurs combats des groupe séparatistes ont fait défection pour la plate-forme, notamment les natifs de Ménaka. Chaque jours, nous recevons des combats de la CMA et leurs armes venus des zones proches de Ménaka sous contrôle des indépendantistes ».
Sur la question de la Minusma qui demande au Gatia de retourner à sa position initiale, le secrétaire général a repliqué que la population de Ménaka « a déjà tranché, elle a vivement salué la libération de la ville et rejette en bloc cette décision de la Minusma ». « Les Ménakois détestent le Mnla et exigent que la ville soit sécurisée par la plate-forme et l’armée malienne et la Minusma doit soutenir les populations conforment à son mandat au Mali », a ajouté Fahad Ag Almouhamoud.
Pour le président de la CMFPR III, Mahamane Alassane Maïga, « les pressions n’y feront rien, car ces troupes là ne sont des troupes d’occupation, elles sont chez elles, soutenues en cela par toutes les autorités coutumières, communautaires, décentralisées et les populations elles-mêmes ». «Avec quelle magie, voudrait-on nous faire croire que ces forces républicaines doivent quitter leurs localités acquises de haute lutte et les offrir comme un cadeau de noël à des agitateurs sans foi et sans perspective, ayant du reste, tirer les premiers ? Nous les exhortons à résister, à refuser de sortir, à demeurer, à rester pour l’honneur du Mali et la fierté des maliens» a-t-il clamé.
M. Maïga a expliqué qu’ « à cause de cette défaite de Ménaka, une déferlante s’est accentuée sur les régions de Tombouctou, Gao et Mopti où les bandits du CMA ont commis des crimes ». Le président de la CMFPR III a affirmé que le 30 avril 2015 suite à une incursion des troupes de la CMA à Bintagoungou (Tombouctou), huit de ses éléments de base en formation ont été surpris et faits prisonniers. Il a insisté qu’ils « soient traitées avec égard et remis à leurs familles dans les meilleurs délais pour permettre à la signature de l’accord le 15 mai d’avoir tout son sens ».
Les mouvements de la plate-forme (MAA, Gatia et CMFPRIII) présents à la rencontre d’hier avec la presse, ont exhorté « la communauté internationale et médiation à exercer le plus de pressions possible sur la CMA pour l’amener autour de la table, le 15 mai prochain, pour participer avec tous à la réconciliation, entre frères maliens en vue du désarmement et du cantonnement ».
Maliki Diallo