Ces notes d’alertes Mali ‘’ Nam ‘’ «je t’écoute» en langue nationale Bamanan de cri-2002 se veulent non partisanes, républicaines, citoyennes et démocratiques. Elles ont pour objectif d’accompagner le processus et les procédures vers la paix et la réconciliation nationale.
Sur le thème «honorer ses engagements, c’est respecter la paix et la démocratie par le travail constructif», le président de Cri-2002, Dr. Abdoulaye Sall, a animé une conférence de presse le mercredi 6 mai 2015 au siège de son association. Objectif : confirmer l’option prise par Cri-2002 de faire le choix pour la paix en lieu et place des guerres et présenter, informer, échanger et mobiliser sur la conception, l’élaboration, la publication et la large diffusion de notes d’alertes appelées notes d’alertes Mali (Nam) «je t’écoute en langue nationale Bamanan» dédiées à la construction de la paix, de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et de l’unité nationale.
Après la conférence de presse tenue le 12 mars dernier sur le thème «passer des pourparlers d’Alger, des débats, des mots et des gestes à l’action constructive vers la paix», le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri-2002) s’engage dans la phase de l’opérationnalisation de la connaissance et de la compréhension communes et partagées des nouveaux enjeux, défis et perspectives liés au comment et que faire pour tourner le dos aux guerres et progresser vers la paix.
Selon son président, Dr. Abdoulaye Sall, l’accord d’Alger offre une chance au Mali de désirer la paix durable, de la concevoir, de la rendre nécessaire et inévitable et de se donner les moyens démocratiques et républicains pour la construire.
«Le fait qu’il soit par essence imparfait, inachevé, ce n’est pas son défaut, mais son mérite, son exclusivité, son ouverture sur le chemin de la construction de la paix, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Les accords parfaits, admet-on, ne peuvent être qu’illusoires, anesthésiants, exclusifs, voire totalitaires, ‘’indignes ‘’ dans un Etat de droit», a déclaré le conférencier. Et d’ajouter que ce n’est pas l’accord issu du processus d’Alger qui pose problème, mais son interprétation républicaine, non partisane, citoyenne et démocratique.
Aux dires du président de Cri-2002, après le 15 mai, date de signature de l’accord d’Alger, rien ne sera plus comme avant dans la gestion de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire du Mali. Il a ajoutera que chacune des parties, notamment l’Onu, la médiation internationale, le peuple malien et le gouvernement, doit jouer sa partition en se fixant des obligations de résultats et en négociant chaque fois que le besoin se fera sentir conformément aux valeurs, principes et règles internationalement établis et de l’Etat de droit.
Pour Abdoulaye Sall, l’imperfection et le sentiment d’accord inachevé reconnus par les parties prenantes impliquent tout à la fois des défaillances et des nécessaires ajustements, voire rectifications dans les méthodes d’approches, dans les techniques et les moyens d’agir et dans les stratégies de retour des négociations au sein des institutions étatiques et non étatiques.
Dans le contexte nouveau du Mali d’après 15 mai, rappelle le conférencier, honorer ses engagements, c’est respecter la paix et la démocratie par le travail constructif. C’est une telle dynamique et un tel sens qu’il faut savoir insuffler à l’accord d’Alger, d’autant plus que toutes les parties prenantes reconnaissent et réaffirment leur attachement à l’unité nationale, a-t-il dit.
Par ailleurs, le président de Cri-2002 a expliqué que confirmer l’option pour la paix prise par son association, c’est demeurer convaincu que l’accord d’Alger constitue une chance pour espérer sortir le Nord du Mali des amalgames, de ses conditions de terreaux de l’émergence de factions, groupes et milices armés rivaux.
Diango COULIBALY