Dans le cadre de la semaine nationale de la liberté de la presse, la Maison de la presse et l’Association IDEM, en partenariat avec l’Institut Panos Afrique de l’Ouest et OXFAM Novib, ont organisé une cérémonie de signature de la charte des médias pour le respect de l’image et des droits des femmes à l’information et à l’expression au Mali.
La cérémonie de signature s’est déroulée le samedi 2 mai à la Maison de la Presse, en présence du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Choguel Kokala Maïga, du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, du président de Maison de la Presse.
Après les mots de bienvenue donnés par Dramane Aliou Koné, président de la Maison de la presse du Mali, la représentante de l’IPAO, Mme Pauline Bend, a fait comprendre que l’inégalité entre homme et femme dans le domaine de l’information et de la communication se manifeste sous plusieurs aspects : le faible accès aux plus hautes responsabilités ou aux moyens de production ; la présence limitée et très contrastée selon les rôles joués ou les positions occupées dans les médias ; les écarts de rémunérations ou reconnaissance professionnelle inégale, etc.
En vue de combattre la persistance et la reproduction des inégalités existantes entre femmes et hommes dans le but de promouvoir une société véritablement équitable, selon elle, les médias sont les mieux placés dans ce sens. D’autant que selon elle : «Pour l’instauration d’une information objective, fondée sur une véritable égalité des femmes et des hommes, il est impérieux que les médias intègrent la dimension genre dans leur politique éditoriale, leur organisation et leurs pratiques». Et de terminer sur ce souhait : «les communicantes que nous sommes serons très heureuses de voir les responsables de presse et autres organisations de la société civile apposer leurs signatures au bas de cette charte».
Pour sa part, Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a affirmé que «le Mali entend concrétiser ses engagements nationaux, internationaux et africains au regard de l’édification d’une société démocratique et d’un Etat de droit dans lequel l’égalité entre les femmes et les hommes constitue une valeur fondamentale telle qu’inscrite dans la constitution du 25 février 1992». Elle a tenu à féliciter et encourager «toutes les parties prenantes notamment la Maison de la Presse, l’association IDEM, les associations professionnelles de femmes journalistes et vos partenaires, notamment l’Institut Panos Afrique de l’Ouest et OXFAM Novib».
«Instaurer l’égalité des genres ne signifie pas qu’il faut abolir toute différence entre les femmes et les hommes, mais que les droits et les responsabilités qui leur sont propres ainsi que les possibilités qui leur sont offertes ne dépendent pas de leur sexe, masculin ou féminin», a affirmé Choguel Kokala Maïga, ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication. Il est convaincu que l’on «soit une femme ou un homme, on ne doit pas dire qu’une personne n’a pas droit à une fonction de responsabilité parce que c’est une femme ; qu’elle ne peut pas être nommée directeur, élu, ambassadeur, ministre parce que c’est une femme. Les femmes ont le droit, la qualité et l’opportunité de s’épanouir».
La charte des médias entend ainsi lutter contre la marginalisation des femmes et toutes les formes de discrimination dont elles sont victimes. En vue de refléter une image plus conforme aux rôles effectifs que jouent les femmes dans la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays.
Massitan Koïta (Stagiaire)