«Nous avons des informations que la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) ne va pas signer l’accord d’Alger le 15 mai. Un accord entre l’Etat et la plate-forme ne veut absolument rien dire. Je respecte ceux qu’ils veulent cela pour dire que c’est le point de départ de la paix. Mais je pose la question : est-ce que c’est le seul moyen pour nous de mettre un point de départ pour la paix ?»
Ces propos ont été tenus par le président du parti Sadi, Oumar Mariko, à la faveur d’une conférence de presse tenue le mardi 5 mai 2015 au siège du parti à Djélibougou. Selon Oumar Mariko, l’Etat malien, de 1991 à maintenant, est un Etat complètement extraverti et corrompu qui a tourné le dos à ce qui l’a vu naître.
«C’est pourquoi j’ai dit aux gens que la 3ème République, il faut l’aider à partir, et vivement la 4ème République des valeurs», a-t-il proposé. À propos de l’attaque de Ménaka, le conférencier a souligné que le Sadi a condamné les agissements du Mnla, le 17 mai, pour avoir violé le cessez-le-feu. Et selon lui, il y a une commission d’enquête parlementaire qui n’a pas dit son dernier mot sur ce qui s’est passé les 17 et 21 mai 2014 à Kidal.
«Nous avons posé le problème à l’époque de faire condamner le Mnla à l’époque comme étant un mouvement terroriste pour ce qu’ils ont fait contre les administrateurs à Kidal et nous avons demandé à la communauté internationale de se démarquer. Mais cet avantage diplomatique a été détruit par la prise de position que Moussa Mara a faite en tant que Premier ministre, le 21 mai 2014. Il a détruit tout l’avantage diplomatique et militaire que le Mali était en train d’avoir», a déclaré Oumar Mariko.
Et d’ajouter que son parti ne pouvait pas apprécier ce qui s’est passé à Ménaka ces derniers temps. «Il y a une dynamique qui a été déclenchée pour la paix. Il faut que les gens évitent de prendre leur agenda personnel comme l’agenda de notre pays et de notre peuple», a-t-il signalé. Le président du parti Sadi informe qu’il est pour l’armée nationale et n’est pas pour les milices. «Nous ne sommes pas derrière le Gatia», a-t-il ajouté.
Et Oumar Mariko de déclarer : «L’accord pour le 15 mai, nous avons des informations que la Cma ne va pas signer. Et un accord entre la plate-forme et l’Etat malien ne veut absolument rien dire. Je respecte ceux qu’ils veulent cela pour dire que c’est le point de départ de la paix. Mais je pose la question : est-ce que c’est le seul moyen pour nous de mettre un point de départ pour la paix ?
Nous pensons que la lettre que nous avons envoyée aux dirigeants de la Cma, à l’Amenokal, au président de la République et à d’autres est suffisamment plus responsable à mettre en pratique beaucoup plus la paix que de signer des accords entre la plate-forme et l’Etat». Et d’ajouter : «Si on ne fait pas attention la communauté internationale est en train de tendre un piège au régime appuyé par une certaine contradiction interne. Je pense que même si cet accord devrait être signé entre le pouvoir et la plate-forme, notre initiative demeurera toujours. Elle n’est pas en contradiction avec la médiation parce que ce n’est pas une médiation. Même si l’Etat et l’ensemble des groupes armés signent cet accord, la mise en application va poser des problèmes».
Diango COULIBALY