La plate-forme de la société a organisé un grand meeting le samedi 2 mai 2015 au Stade Omnisports de Bamako. Objectif : soutenir l’action du Gatia à Ménaka et l’accord de paix d’Alger dont la signature est prévue pour le 15 mai 2015 à Bamako.
Le ton de cette rencontre a été donné par le Recotrade, suivi du discours du président du Cnj, Mohamed Salia Touré. Ce dernier a tenu à rappeler à la communauté internationale et à la Minusma la position de la jeunesse du Mali. «Au nom de la jeunesse du Mali, j’ai deux messages à adresser à la plate-forme de la société civile. C’est un remerciement que nous, jeunesse du Mali, adressons à la plate-forme pour nous avoir associés à la lutte pour défendre l’intérêt supérieur de la nation. Le deuxième message s’adresse à la Minusma et à la communauté internationale : la jeunesse malienne refuse toute idée de faire partir le Gatia de Ménaka», a-t-il lancé.
Quant à l’ancien Premier ministre Mohamed Ag Hamani, il a affirmé que dès le départ de la création de cette plate-forme dirigée par El Hadj Madani, il a adhéré à ses idéaux : défendre notre pays, son unité, son intégrité territoriale, sa souveraineté, son caractère laïc et républicain. «Personnellement, je me suis refusé d’être de telle ou telle communauté, je suis systématiquement opposé à toute idée de communautarisation de quoi que ce soit.
Le Mali est un pays arc-en-ciel car dans chaque centimètre carré de notre territoire, vous trouverez des Sénoufos, des Bambaras, des Tamasheq… Comment alors peut-on parler de communautarisation et du caractère ethnique ? C’est là l’erreur qui a été commise. Le problème qui prévaut au Nord est une question d’intérêt géopolitique et stratégique de certaines puissances qui manipulent des groupes armés contre le pays. Nous savons que cet accord est loin d’être parfait.
Mais il est tout de même une chance pour sauver des vies. C’est dans ce cadre que nous avons donné à tous la position de la plate-forme par rapport à l’accord. Je crois qu’aujourd’hui, il nous reste une chose : c’est l’union sacrée des patriotes maliens, des vrais patriotes, pas des gens qui ont un pied ici et l’autre ailleurs ; des gens qui sont avec nous aujourd’hui, mais qui nous bombardent demain», a expliqué Mohamed Ag Hamani.
Gabriel TIENOU/Stagiaire