L’ancien président par intérim de la Ruche ne s’était pas totalement défait de son parti d’origine. Malgré son adhésion avec fracas à l’Urd où, il fait office de vice-président depuis le dernier congrès, Iba N’Diaye ne s’était acquitté de cette formalité que la semaine dernière.
Accueil | Société | Interview | Ibrahima N’Diaye sur l'achat de l'avion présidentiel : « Le Premier ministre tel que je le connais tirera toutes les conséquences » Ibrahima N’Diaye sur l'achat de l'avion présidentiel
Iba NDiaye
Il a acheminé à Bamako toute une cargaison de support de campagne qu’il gardait à son domicile, faute de domaine d’entreposage dans l’antre des Abeilles. Il s’agit principalement de T-shirts frappés du portrait de Dioncounda Traoré, le candidat choisi par le Pasj à son détriment en 2012 pour porter les couleurs de ce parti. L’élection présidentielle ayant capoté à cause du putsch, les supports en question auront déjà été du véritable gâchis en 2013. Ils le sont sans doute beaucoup plus pour un personnage politique ayant échangé son sceau d’Abeille contre celui de la Poignée de Mains.
Affrontement entre peul
Les tribus peul du Macina et de la région de Tombouctou deviennent des chiens de faïences. Tout est parti de l’assassinat, il y a environ un mois, du chef de village de Dogo, une localité située dans le cercle de Ténenkou. A force d’interrogations sans réponse, les sujets de la victime en sont venus à la conclusion que le crime a des liens avec l’arrestation dans la même ville d’un autre peul marabout adopté par la ville. Originaire de la région de Tombouctou, plus précisément du cercle de Diré, le marabout en question, soupçonné d’accointance avec des mouvements armés, a été livré sans autre forme de procès aux autorités. Persuadés que c’est pour faire vengeance au marabout détenu que leur chef a été froidement assassiné, les habitants de Dogo ont juré de faire la guerre à sa contrée originaire, un village du nom de Tioki, situé entre Goundam et Diré. Il semble que l’effort de guerre est même en train d’être constitué pour ce faire.
Coup de gueule de candidat
L’ancien ministre de l’enseignement supérieur, Moustapha Dicko, n’a pas du tout été tendre avec ses camardes lors d’un départ à la retraite que le comité exécutif a organisée, il y a une dizaine de jours, à l’Hôtel Timbuctu sis à Magnambougou. A la différence de Dioncounda, non partant pour la présidence du parti, Moustapha Dicko est bel et bien candidat et il ne s’est pas contenté d’afficher son ambition. Il a également profité de l’occasion pour la justifier en insistant notamment sur de atouts comme sa fidélité à la Ruche. «Je ne suis pas de ceux qui sont partis pour revenir», a- t-il sèchement déclaré, allusion faite au parcours de son concurrent le plus sérieux dans la course pour la présidence de l’Adema, le président par intérim Tiémoko Sangaré. La pierre ainsi jetée par le candidat à la candidature du Pasj en 2013 est tombée également dans la marre d’autres personnalités sans déteindre sur l’atmosphère conviviale qui a prévalu tout au long des échanges entre Ruchers.
L’ancien député Sidi Diarra enfin libre
Après un mois de détention sans motifs solides, l’ancien député de Mopti, Sidi Diarra, a finalement recouvré sa liberté. Tel en a décidé le Tribunal de la Commune VI qui avait précédemment rejeté sa requête de mise en liberté provisoire au seul motif que sa libération pouvait perturber l’ordre public. Pour sa art, le sultan de Zawiya Mohamed Al Arabi prépare activement sa défense sur le fond du dossier prévu pour juillet prochain à la même juridiction. Le paradoxe du dossier réside dans le fait insolite qui consiste à poursuivre un justiciable pour tentative d’escroquerie sans qu’il ait fait l’objet d’une plainte quelconque pour préjudice causé à autrui. Le jugement promet donc du ridicule et la justice s’en sort généralement par les renvois interminables. On peut toutefois s’interroger sur le sort de son hôte ivoirien encore en taule et d’un autre omanais dont le passeport est confisqué par la Sécurité d’Etat.
Défection à l’Adéma
A peine renforcé par la fusion de l’Asma et la reconquête d’un siège perdu suite à décès, le groupe parlementaire commence à compter ses départs. A quelques encablures du congrès dit de cohésion, la défection est venue de Koutiala où, l’un des deux députés d’obédience Pasj, Abdoulaye Dembélé, a transhumé armes et bagages vers le nouveau parti majoritaire, le Rassemblement pour le Mali, une formation déjà forte de sa majorité absolue. Le démissionnaire laisse la Ruche avec seulement deux députés dans toute la région de Sikasso et, comme tous ses prédécesseurs, il ne manque pas d’explications à sa démarche. Il la justifie par son intention de mieux accompagner le président de la République qui est un natif de Koutiala, mais ses camarades du parti ne tarissent pas non plus d’arguments pour le démentir. Les radios locales de la ville reviennent en boucle sur les propos d’un passé encore récent lorsqu’Abdoulaye Dembélé prend à partie le candidat IBK en lui reprochant de n’avoir rien entrepris à Koutiala et d’avoir même réprimé des mouvements de revendication du temps où il était à la Primature. Il se dédie royalement.
Homonyme d’Isaak Sidibé
Il s’appelle Issaka Kéïta. Il s’agit du nouveau-né de la famille présidentielle et plus précisément du couple Karim-Mamie. Le petit président de l’hémicycle a été baptisé, il y a deux semaines, en présence de nombreux travailleurs de l’Assemblée nationale où, le père et le grand-père sont tous députés et font respectivement office de président de l’institution et président de la commission ‘’défense et sécurité’’.
Le Ségal Rpm s’offre la tête du Maire Adema à Fana
La famille politique du Maire de la commune urbaine de Fana (cercle de Dioïla) remue ciel et terre, depuis quelques jours, pour obtenir sa libération mais sans succès. Les ennuis du premier responsable du conseil municipal, selon nos sources, proviennent d’un simple malentendu entre lui et le secrétaire général de la Mairie, lequel se réclame d’obédience Rpm pour la circonstance. Sentant son limogeage dans l’air, avec le consentement d’une douzaine de conseillers sur dix-sept en faveur de la mesure, le Ségal a aussitôt ameuté son camp politique en brandissant des motivations partisanes derrière l’intention des élus. Il n’en fallait pas plus pour activer le puissant mécanisme judiciaire de la contrée pour resserrer l’étau autour du Maire. Il a été mis aux arrêts sans ménagement par les magistrats au service de la tendance politique dominante de l’heure, et médite sur son sort depuis une dizaine de jours dans la même localité où il devait jouir des prérogatives d’Officier de Police Judiciaire. Aux dernières nouvelles, les correspondances ont déjà été acheminés à qui de droit pour désigner la juridiction où il devra comparaitre avec sept autres codétenus dont ‘ chefs de villages tous accusés de menace d’atteinte à la vie du Secrétaire général.
La Rédaction
Tous les articles d'actualités
