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Gestion de crise malienne: Quand Mongi Hamdi manque de sérieux!
Publié le lundi 11 mai 2015  |  L’Inter de Bamako
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© Autre presse par DR
Le Représentant Spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSMA, M. Mongi Hamdi, a été reçu par le Président IBK.
Bamako, le 3 mars 2015 Le Représentant Spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSMA, M. Mongi Hamdi, a été reçu par le Président de la République du Mali, Son Excellence M. Ibrahim Boubacar Keita.




Depuis la fin des hostilités en mai 2014, la République du Mali n'a jamais violé le cessez-le feu. C'est le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et associés qui avaient continué à occuper des localités même après les événements du 21 mai 2014 qui ont conduit au cessez- le feu du 23 mai 2014. La ville de Ménaka qui fait l'objet aujourd'hui de discorde a été occupée par le MNLA après les douloureux événements du 21 mai 2014. Le président IBK avait attiré l'attention de l'opinion internationale lors d'un sommet africain en parlant de l'occupation de nouvelles zones par le MNLA et associés. Tous les Maliens et l'opinion nationale et internationale se rappellent de l'occupation de Boulkessi et de Mondoro (Douentza) par le MNLA et associés. Où était donc la MINUSMA?
A partir des actes et déclarations de Mongi Hamdi, un diplomate tunisien à la tête de la MINUSMA en remplacement de Gérard Albert Koender (diplomate hollandais), "un bonnet blanc est égal à un bonnet blanc". Ce diplomate en mission au Mali n’est pas inconnu des Maliens. Cela me rappelle une ancienne citation du défunt président algérien Houari Boumediene à qui on avait posé une question sur Béchir Ben Yamed le fondateur du journal Jeune Afrique, il avait répondu par cette phrase: "C'est le premier et le dernier tunisien que j'ai rencontré".
A qui M. Hamdi demande une nouvelle rencontre à Alger avant la signature du projet d'accord prévue pour le 15 mai 2015 prochain? Au gouvernement de la République du Mali ou au mouvement d'autodéfense, le GATIA? Ce qui est sûr, aucune troupe de l’armée malienne n'a attaqué une position des groupes armés qui sont regroupés au sein de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) depuis la cessation des hostilités le 23 mai 2014.L'armée malienne est encore cantonnée dans la ville de Ménaka.
Où étiez-vous quand les populations de Ménaka subissaient les affres du MNLA dans la ville de Ménaka? Vous avez manqué à votre noble mission que l'ONU vous a confiée: la sécurisation des personnes et de leurs biens dans les villes. La MINUSMA n'a même pas pu sécuriser les transporteurs qui ont la charge du transport de leur matériel et des civils voyageurs sur l'axe Sévaré-Gao. Avant même l'occupation de la ville de Ménaka par le mouvement d'autodéfense le GATIA, les positions de l'armée malienne et les paisibles citoyens sont attaqués. Des gens sont blessés, tués et dépourvus de leurs biens.
Parfois la MINUSMA dit que "le Mali doit assurer la sécurité dans telle zone et dans telle zone". Quel est donc le sens de votre présence au Mali? Ou bien vous êtes venus revivre les événements du Congo belge des années 1960 sous son premier ministre Patrice Emery Lumumba? En tout cas, le peuple malien veille sur le comportement de la MINUSMA au Mali. Pour les Maliens, jusqu'à preuve de contraire, nous disons «Koender est parti et un autre Koender est arrivé».
Si le gouvernement répond à votre invitation à Alger c’est pour tramer quelque chose sur le dos du peuple malien. Et cela équivaut à une trahison. La médiation algérienne a fait son travail et c'est tout. Ceux qui parlent de l'intrusion du Maroc dans la mission de la médiation algérienne, nous leur répliquons pour leur dire que le Mali partage une longue frontière avec la république algérienne démocratique et populaire et qu'elle ne partage aucune frontière avec le Maroc. Ce dernier avait eu à occuper et piller le nord du Mali avec l'invasion marocaine de 1591. L'Algérie n'a jamais pillé le Mali.
Le roi Al Mansour du Maroc a eu trente (30kg) kilogrammes d'or, de l'or qui a été pillé à l'empire songhaï. Ramenez notre or! Ensuite, les mercenaires marocains ont été abandonnés par le royaume qui les avait envoyés en mission. Ils étaient obligés de piller eux aussi pour pouvoir survivre.
Nous demandons à la France et à ses amis européens que le Mali a besoin d'une paix durable dans sa diversité comme la France et les autres pays européens aussi vivent dans leurs diversités. Le mensonge ne construit jamais, il détruit.
Vive le Mali.

Yacouba Aliou, Bamako
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