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Peur au Macina : Les djiadistes et les bandits du Flm sèment la terreur
Publié le lundi 11 mai 2015  |  Le témoin du nord
Les
© Autre presse par DR
Les enfants-soldats recrutés par les combattants islamistes




Modibo Sidibé, ancien gouverneur de Ségou, donne des indices sur les bandits armés du Macina. Ils appartiennent, selon lui, au Front de libération du Macina (Flm) dirigé par un certain Hamadoun Kouffa. Après les visages pâles du Nord, les Négros du Macina entrent dans la danse en bon cafre.
Ici, comme ailleurs, l’attaque du 16 Janvier 2015 à Ténenkou ne passe inaperçue. A preuve ! Dans le rapport de l’Onu paru le mois dernier, Ban Ki Moon déplore sa prolifération. L’ancien gouverneur de la 4e région, Modibo Sidibé, confie que des peuls, certainement des éléments du célèbre intégriste Hamadoun Kouffa, ne sont pas étranger à la barbarie vécu à Ténenkou.

A titre de rappel, l’allié d’Iyad Ag Ghali, avec ses cassettes endiablées, dénonce ce qu’il appelle les dérives des grandes familles royales. L’attaque du Mausolée de Sékou Amadou, fondateur du royaume du Macina survenue en début de semaine, va dans ce sens.

Tout le monde sait qu’Hamadoun Kouffa recrute une bonne partie de ses adeptes dans l’ancien empire au niveau de la vague estudiantine appelée ‘’Santarou». Basé à ses débuts à Sirakoro au quartier Hamdallaye, il les convainc à rallier sa cause. Ces jeunes étudiants de l’école arabe, confrontés pour la plupart au chômage, n’hésitent pas à intégrer son Mouvement de libération du Macina.

Hamdoun Kouffa, l’allié du diable, des djihadistes de Kidal, compte dans ses rangs plus d’une centaine de jeunes talibés à l’origine de l’attaque de Konna en janvier 2013 ou les éclaireurs qui montrèrent une piste d’accès à la ville aux mouvements rebelles pour contourner les forces armées stationnées sur l’axe Konna-Boré.

‘’Sa connaissance des voies de transhumance met à mal les forces armées», signale l’ancien gouverneur des Balazan. Comment le chef du Flm réussit à mettre la population juvénile dans sa poche pour contester les hautes autorités religieuses traditionnelles ? Mystère et boule de gomme !

En tout cas, l’attaque de Ténenkou n’est pas fortuite dans la mesure où, l’Empire peul du Macina y avait une importante assise. A cela, il faut ajouter celle perpétrée, à 40 km du chef-lieu, précisément au mausolée de l’empereur Sékou Amadou le 3 Mai 2015. Cependant, Modibo Sidibé précise que les attaques perpétrées au Macina ne relèvent pas uniquement du Flm. Un groupe actif appelé ‘’Téréré» composé de bandits de grands chemins spécialisés dans le vol de bétail travaille avec un vaste réseau d’indicateurs sur les mouvements du bétail destiné au marchés forains, qu’ils suivent à la trace pour les enlever. La prédominance du Flm permet ainsi aux Téréré de grandir et accroître leur champ d’action. Du fait que l’armée y brille par son absence, en plus de la timide présence de l’administration.

Selon toujours les renseignements de M. Sidibé, Hamadoun Kouffa coopère avec le Mouvement Ançardine d’Iyad Ag Ghali depuis le début de la crise de 2012. Le Flm cible plus particulièrement la population du Delta intérieur de Séno à Haïré jusqu’à Karéri en passant par plusieurs localités de la région de Mopti. L’assassinat ignoble du chef de village de Dogo dans le cercle de Youwarou porte la marque de ce mouvement qui agit sous l’ombre des bandits armés du Septentrion.

Enfin, bref ! «La psychose règne partout» dans la région de Mopti, avoue Modibo Sidibé. Sa population subit en silence attaques, vols et viols perpétrés par les éléments des mouvements armés. Abandonnée par les autorités civiles et militaires, elle ploie sous le dictat d’Hamadoun Kouffa. Il reste à bien noter que laa position de Mopti (épicentre du Mali) constitue un handicap, un écheveau de taille. Modibo Sidibé estime que le Sud y voit le Nord. Tandis que le Nord ne considère nullement Mopti comme une partie intégrante du Septentrion.

Alors, que l’armée reprenne sa position pour assurer la sécurité des biens et des personnes au Macina et dans le reste du Mali.

Idrissa KÉÏTA et Mister NO
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