Le président du Cadre de concertation, d’action et de réflexion Gandakoye et non moins ancien Procureur de la Cour d’appel de Bamako, Mahamane Alassane Maiga, est, à l’image de l’ensemble des regroupements membres de l’Alliance des Communautés sédentaires du nord du Mali (Zasya Lasaltaray), opposé à toute idée de dialogue avec les groupes rebelles qui occupent le nord de notre pays. Il n’est pas question pour lui que le Mali s’y engage si ce dialogue n’est pas « inclusif ».
A l’instar de l’ensemble des regroupements membres de la Zasya Lasaltaray, le Cadre de concertation, d’action et de réflexion Gandakoye et son président, l’ancien Procureur de la Cour d’Appel de Bamako, Mahamane Alassane Maiga, est contre toute idée de négociation avec les groupes rebelles islamistes et sécessionnistes du nord du Mali. A l’en croire, si dialogue il doit y avoir, il ne saurait être qu’ « inclusif », c’est-à-dire, qui fédère toutes les communautés représentatives du nord du Mali. Pas uniquement avec ceux qui ont retourné les armes contre leur pays.
S’agissant de la déclaration de l’envoyé spécial de l’Onu pour le Sahel, Romano Prodi, Mahamane Alassane Maiga, qui estime que la souffrance des populations du Mali n’a que trop duré, pense que « tous ceux qui font de telles déclarations » ne sont pas des amis du Mali…Aussi, pour lui, la reconquête des régions du nord du Mali se fera avec les amis du Mali. Tout en se disant conscient des dangers qu’implique la guerre.
Se refusant à tout commentaire quant à la condition de vie des éléments enrôlés dans les différentes milices dont le Gandakoye, basé à Soufouroulaye, Mahamane Alassane Maiga trouve que l’option du dialogue est suicidaire pour le Mali.
M. Maiga ne partage naturellement pas la position du gouvernement et surtout du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, qui a déclaré depuis Ouagadougou, au Burkina Faso, que notre pays est disposé à négocier avec le Mnla et Ançar Eddine. Pour Mahamane Alassane Maiga, les autorités publiques ne doivent pas faire des déclarations sans impliquer jauger, sonder l’avis du peuple. Surtout en temps de guerre.
Pour ce qui est de la cohésion au sein des ressortissants du nord du Mali, il s’inquiète de ce que la diversité de regroupement ne divise plutôt que d’unifier : « je crois que si l’on continue comme ça, on va droit au mur. Je pense que les gens ont pris conscience que cette diversité ne nous arrange pas du tout et c’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui, autour de la Zasya ; qui regroupe l’ensemble des communautés sédentaires du nord du Mali pour dire non aux négociations. Non à ce dialogue qui n’est pas inclusif. », conclut-il.