Les responsables du collectif des ressortissants de la région de Kidal (Correk) étaient devant la presse hier mardi 12 mai 2015 à la maison de la presse pour affirmer leur soutien à la signature de l’accord d’Alger prévue le vendredi 15 mai 2015. Au cours de ce point de presse, les conférenciers ont déploré l’absence de l’Etat à Kidal. En outre, ils invitent la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) à signer le document issu des pourparlers d’Alger. Le point de presse était animé par le président du Correk, Akory Ag Iknane en présence du président du conseil régional de Kidal, Homeny Belco Maïga, du ministre de la communication, porte parole du gouvernement, Choguel Kokala Maïga, des élus de Kidal et de nombreuses autres personnalités.
« Dans la logique de l’acte historique prévu pour le vendredi 15 mai 2015 à Bamako, nous cadres, élus, leaders communautaires et d’opinion, jeunes, femmes, membres de la société civile et sympathisants de la région de Kidal à Bamako : déclarons notre entier et indéfectible attachement à la forme républicaine, laïque et unitaire du Mali, soutenons une issue heureuse du processus d’Alger par la signature le 15 mai 2015 à Bamako et lançons un appel fraternel à l’engagement de nos frères de la Cma pour qu’ils participent à l’événement et signent l’accord de paix dans le soucis de préserver l’unité nationale et la cohésion sociale et soulager les paisibles populations des affres de la sécheresse et des incertitudes liées au conflit », c’est en résumé la déclaration lue par le président du Correk, Akory Ag Iknane et remis au ministre Choguel Kokala Maïga.
Pour sa part, le président du conseil régional de Kidal, Homeny Belco Maïga a déploré l’absence de l’Etat dans la région. A l’en croire, la crise à fortement secoué la région de Kidal empêchant du coup l’éducation durant 4 ans. Il a mis l’accent sur le problème de santé, d’électricité et d’eau potable dans ladite région.
Enfin, il a prôné l’unité et la cohésion sociale. L’honorable député de Tessalit, Mme Assory Aïcha Belco Maïga a fait savoir que Kidal demeure aujourd’hui l’unique et la seule région qui échappe toujours au contrôle de l’Etat. « L’absence des forces armées de sécurité et de défense maliennes, de l’administration et des services sociaux de base ont accentué le niveau de précarité des populations en général et des femmes en particulier », a-t-elle dit. Selon elle, l’un des défis majeur est la relance de l’économie à travers le soutien aux activités génératrices de revenu. Le député Almoudène Ag Iknass abonde également dans le même sens.
Aguibou Sogodogo