Le représentant spécial adjoint du secrétaire général de la Minusma, Arnauld Akodjenou, a animémardi 12 mai, une conférence-débat sur la contribution de la Mission des Nations unies pour la stabilité au Mali (Minusma) pour la stabilité dans la partie septentrionale du pays. C’était à l’Institut français de Bamako.
L’Amicale des anciens ambassadeurs et consuls généraux du Mali vient de marquer encore son engagement pour la paix dans la partie septentrionale dans notre pays. A travers une conférence-débat sur la contribution de la Minusma, l’Amicale a réuni, hier à Bamako, les partis politiques, les organisations de la société civile, le monde universitaire et les partenaires du Mali pour informer l’opinion nationale et internationale sur son rôle dans le processus de renforcement de la paix et de reconstruction du pays.
Selon le vice-président de l’Amicale, Dr. Amadou Abdoulaye Sy, les échanges avec les partenaires du Mali pour la stabilité qui exige la pleine participation des acteurs à toutes les phases du processus de paix, s’inscrivent dans une démarche participative.
« Notre pays amorce également une phase importance pour la restauration d’une paix durable avec la signature dans les tous prochain de l’accord d’Alger par le gouvernement et les groupes armés. A l’analyse de l’esprit du document, les acteurs sont face à leur responsabilité pour gagner le défi d’une paix durable. Ils doivent jouer un rôle actif dans le processus, car, les Maliens ont beaucoup souffert de la situation de conflit », a précisé Dr. Sy, rappelant que l’Amicale des anciens ambassadeurs et consuls généraux du Mali est un outil d’accompagnement du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans ses efforts de stabilité. C’est pourquoi, dira-t-il, nous avons jugé utile d’initier la conférence-débat sur la contribution de la Minusma à la stabilité du Mali. Ce cadre est aussi une réponse aux préoccupations du peuple. « L’Amicale a décidé d’être une interface entre la force onusienne et les Maliens pour expliquer le mandat des soldats de la paix », a-t-il ajouté.
Le représentant spécial adjoint du secrétaire général de la Minusma, Arnauld Akodjenou, a indiqué que la rencontre symbolise l’engagement des anciens diplomates à s’impliquer et à être des acteurs à part entière du processus de paix et de réconciliation. « La Minusma n’a pas un agenda particulier pour le Mali. Nous avons mission d’aider le Mali à recouvrer son territoire, la stabilité et appuyer les efforts de réconciliation. Le mandat de la force onusienne est celui de maintien de la paix… », a-t-il expliqué.
A l’en croire, la situation actuelle dans la partie nord du pays exige une synergie d’action entre les acteurs sur le terrain. « L’insécurité au Sahel est une problématique qui dépasse le Mali. Les terroristes ont investi les lieux. Partout le problème terroriste a été posé, des forces spéciales ont été mises en place pour éradiquer les ennemis de la paix. La Minusma a pour rôle d’élaborer des mécanismes d’appui et de gestion de crise… »
Ce rôle, selon lui, a été joué par la Minusma. Mais, ajoutera-t-il, les Nations unies sont victimes au Mali d’un véritable problème de communication et de manque d’interaction avec la population.
S’agissant de l’accord d’Alger qui sera signé le 15 mai, M. Akodjenou a indiqué que la particularité de l’accord est la mise en place du comité de suivi. « Le président et le gouvernement seront les guides de cette structure. La Minusma fera en sorte que l’Etat reprenne le contrôle de la situation ».
Bréhima Sogoba