L’affaire ministère public contre Lassina Sangaré dit Oudy et 33 autres personnes est devant la cour d’assises. Ils sont accusés « de rébellion, vol qualifié, association de malfaiteurs, disposition de bien d’autrui, dommages aux animaux et opposition à l’autorité légitime », selon l’arrêt de renvoi de la Chambre d’accusation. Le verdict est attendu le vendredi 30 novembre prochain.
Une seule affaire est inscrite au rôle de la semaine vu son ampleur et sa complexité. Il s’agit de l’affaire opposant le ministère public à Lassina Sangaré dit Oudy et 33 autres personnes, accusées de « rébellion, vol qualifié, association de malfaiteurs, disposition de bien d’autrui, dommages aux animaux et opposition à l’autorité légitime ».
Les faits remontent à février 2011, « un groupe de bergers conduisant 250 têtes de bovidés et 200 têtes d’ovins se rendait en transhumance vers la Côte d’Ivoire. Arrivés au village de Tola, ils se faisaient intercepter par des jeunes gens qui s’emparaient de leurs troupeaux et ligotaient deux des bergers notamment les nommés Soulé Hamady Bolly et Youssouf Bolly, qu’ils dépouillaient également des sommes respectives de 102.000 FCFA et 78.500 FCFA, d’une moto de marque Honda et divers effets mobiliers leur appartenant », soutient l’arrêt derenvoi.
La chambre d’accusation a indiqué qu’ils ont conduit les animaux au bord du fleuve et les ont abattus à l’aide de fusils. Selon l’arrêt de renvoi, « plus d’une centaine d’animaux étaient froidement abattus sur instruction du chef de village de Tola et du nommé Djiné- Moussa Diakité du village de Kamissala au préjudice des sieurs Hamady Bolly, Bocar Diallo, Modibo Bolly et Oumar BAH ». Interpellés dans un premier temps par les gendarmes de la brigade territoriale de Yanfolila, les habitants des villages de Tola et de Kamissala empêchaient les agents enquêteurs de procéder aux différentes investigations sur place, protégeant ainsi les meneurs de troubles notamment Lassina Sangaré, Bakary Sangaré et Mamadou Moro Sangaré. Dans un second temps, des gendarmes des compagnies territoriales de Bougouni et Yanfolila sur instruction du Procureur de la République de Sikasso interpellaient 49 individus dont 6 mineurs impliqués dans ces faits, souligne l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation. Les accusés auraient tous reconnus les faits dans un premier temps avant de nier. Avaient-ils reconnu sous quelque pression ? La cour le saura avant de rendre son verdict ce vendredi.
