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L’Algérie persiste, IBK signe:L’ACCORD qui présage la fin de la République
Publié le jeudi 14 mai 2015  |  L’aube
Accord
© AFP par DR
Accord de paix au Mali
Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra (à droite) serre la main du secrétaire général du Mouvement national de libération de l`Azawad.




Depuis quelque temps, nous assistons avec impuissance à un regain de tension dans le Nord du pays! Plusieurs villes sont attaquées et des soldats loyalistes tombent sous les balles assassines des criminels de la CMA & Co! Malgré cette recrudescence de la violence avec son lot de tueries, la Médiation sous l’égide de l’Algérie continue de préparer avec l’aval de IBK et de son gouvernement d’automates la cérémonie d’enterrement du Mali, la disparition de l’Etat central. Faisant fi de la volonté réelle du peuple malien dans sa grande majorité, le Gouvernement IBK3 a choisi d’être dans le prêchi-prêcha et préfère financer et s’appuyer sur les associations musulmanes et celles de la société civile pour expliquer que L’ACCORD n’est certes pas bon, mais qu’il faut le signer!

UN MAUVAIS ACCORD VAUT MIEUX QUE LA GUERRE dixit une très haute personnalité religieuse qui d’ailleurs depuis quelque temps verse dans le prosélytisme en troquant son chapelet et son Coran contre un Stylo et la loi fondamentale du Mali.

Financées à coups de millions par le pouvoir en place, ces organisations (qui en temps normal et à elles seules remplissent le stade mais peinent aujourd’hui à faire le plein de la tribune couverte) vantent les mérites d’un Accord qui viole allègrement notre Constitution de son préambule à son dernier article. On détruit l’Etat central et nous applaudissons des deux mains! On égorge nos soldats, on leur tend des pièges mortels… Pas grave... THE MONGI’S SHOW MUST GO ONE!

Mopti la Venise malienne est violée et violentée, oui mais.... On avance… Les Peulhs n’ont qu’à la boucler… L’UNESCO pourra toujours reconstruire le Mausolée de Ahmadou Sékou dont la restauration avait été financée par Feu le Président Amadou Ahidjo.

L’Accord dit de paix qui nous est imposé par la Médiation et notre Gouvernement sonnera le glas de l’existence de notre Mali, berceau des grands empires libéré au prix du sang par nos vaillants et conquérants aïeux qui doivent bondir de leurs tombes. Le pire, c’est qu’avec le refus de la CMA de parapher le document, le Gouvernement Modibo Keita s’est vu offerte une belle occasion de retirer son paraphe et profiter de cette situation nouvelle pour organiser une large concertation nationale aux fins de recueillir l’avis du malien lambda.
Les principes républicains exigeaient de nos gouvernants d’expliquer au peuple que:

1- Que l’ AZAWAD ( qui est en réalité une zone de pâturage et de transhumance de 380 km2 comprise entre Araouane et Tombouctou) n’est pas et ne sera jamais une réalité socio-culturelle, mémorielle et symbolique partagée par les différentes populations des régions Nord; ni les Arabes de Tombouctou, ni les Songhoïs de Gao ni les Peulhs d’Ansongo profondément attachés à la République et épris de paix ne se reconnaissent pas dans cette mascarade et n’accepteront jamais que les Régions du Nord soient réduites à Kidal ou la CMA ( MNLA, MAA et HCUA ) règne en maître absolu. Il est évident que si l’Etat central avait eu le courage d’organiser un mini référendum dans les 3 régions du Nord sur une quelconque autonomie, un NIET sans ambiguïté aurait sanctionné le vote!

2- qu’Au plan politico institutionnel, la décentralisation très poussée que l’Accord propose nous propulsera à tous les coups dans le Fédéralisme; les Présidents des Conseils Régionaux élus au suffrage universel direct seront les vrais chefs de l’Exécutif, donc des Chefs d’Etat bis. Cela nous conduira à un schéma institutionnel fédéral type ou l’Etat central n’aura aucune autorité.

Pour exemple, le Président du Conseil Régional de Sikasso qui sera élu par 4 millions de maliens et qui contribuera à financer une école ou une maternité à Gao grâce aux recettes générées par la culture du coton aura toute la latitude de ne pas reconnaître l’autorité du président de la République sera au mieux la Reine d’Angleterre, au pire un genre de Prince Consort!

Autre aberration, dans le Titre II, il est dit que " Il est reconnu à chaque région le droit d’adopter la dénomination de son choix... "; Dès lors il faut s’attendre à voir pousser des villes comme AAG ASSARID LAND ou YAD AGALI BOUGOU...

3- Qu’au plan sécuritaire, le redéploiement de l’armée malienne ne doit être conditionné à quoi sur ce soit tant-il est vrai que notre pays demeure un Etat souverain, une république reconnue dans son intégrité territoriale, son unité nationale sa laïcité par l’ensemble de la Communauté Internationale et toutes les résolutions de l’ONU. Concernant les patrouilles mixtes, la logique veut qu’elles soient effectuées par les FAMA et la MINUSMA. Cela ne doit nullement concerner les groupes armés et les déserteurs de l’armée ayant rejoint la rébellion doivent tout simplement être jugée par une cour martiale.

La Défense du territoire national est une question hautement stratégique et relève de la compétence exclusive de l’Etat. Cette question ne concerne pas non plus les groupes armés. Inutile d’en décortiquer tous les TITRES ou CHAPITRES pour démontrer que cet ACCORD est celui de la honte et de la capitulation.
Au lieu que le Gouvernement se rebiffe et récuse la Médiation, Il déploie tous les moyens pour que nous acceptions ce document qui comporte les germes de la partition du Pays.
On nous demande de signer la paix tout en renonçant à nos principes et en piétinant nos valeurs cardinales qui fondent la nation.

Violation de la constitution
La paix pour la paix oui... Mais pas au prix du renoncement et du sacrifice des générations futures en créant un Nouveau Mali avec plusieurs catégories de citoyens, ce qui constituera une flagrante violation de la Constitution qui dans son art 2 stipule " tous les maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, la religion et l’opinion politique est prohibée".
Et pourtant voilà ce que la Médiation sous l’égide de l’Algérie nous propose en nous mettant le couteau sous la gorge!

Le monde actuel connaît plusieurs conflits plus meurtriers que celui du Mali (Syrie, Ukraine, Libye...) mais la Communauté internationale n’a pas imposé un dead Line pour la résolution de ces différents conflits. Sachant le Mali affaiblit par la crise multi dimensionnelle engendrée par le stupide coup d’état du 22 mars avec à sa tête un Président trimballé par différents scandales et ayant perdu le sens de la responsabilité, un Président sans vision et sans conviction claires, l’Algérie s’évertue à transformer notre pays en arrière-cour ou elle aura droit de vie et de mort sur des paisibles citoyens dont le seul souhait est de rester dans la République.

L’ACCORD dit de paix a été élaboré sur l’idée de base que les populations des régions nord (Touaregs en particulier) sont marginalisées. Dès lors, les revendications des Groupes Armés (CMA) sont perçues comme correspondant aux aspirations profondes des populations des 3 régions du Nord. Ce qui constitue une contre vérité et c’est pourquoi octroyer 40% des ressources de l’Etat central, 20% des revenus du sous-sol et permettre aux régions de disposer de leviers économiques avec la capacité de fixer et lever des impôts est tout simplement scandaleux et inacceptable.
Voilà pourquoi nous disons non à cet ACCORD qui présage la fin de la République.

Fatoumata SAKO
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